Moins d’un an après le début de son pontificat, le pape François s’est largement distingué de ses prédécesseurs et s’est imposé en pape du peuple.
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Une référence à Bob Dylan et aux années 60
Que le Time fasse le pape l’homme de l’année 2013, soit. Que Rolling Stone le mette en première page est un autre niveau de reconnaissance. Car le magazine culturel est connu pour avoir traité des problématiques loin des fauteuils confortables des pontificats.
Rolling Stones est lancé en 1967 par Jann Wenner avec 7.500 dollars en poche et devient rapidement le porte-parole des hippies. Au cours des années 80, il accueille dans ses rangs le journaliste gonzo Hunter S. Thompson pour devenir un magazine aux sujets plus “jeunes” dans les années 2000.
En 2014, Rolling Stone fait donc les yeux doux au pape, réalisant même une référence à la chanson (et à l’album) de Bob Dylan “The Times They Are A Changin”, dévoilé le 13 janvier 1964. Coïncidence ou non, voilà que la revue américaine fête les 50 ans d’une chanson culte qui illustrait l’esprit revendicateur des années 60 contre l’ordre établi pour glorifier… un pape.
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Un pape pop dans la forme, conservateur dans le fond
Mais si François 1er est aujourd’hui en une du Rolling Stone, c’est avant tout grâce à une symbolique soignée, étant le premier pape d’Amérique du Sud et le premier pape du continent américain. Depuis son élection, des détails ont aussi marqué les médias : il a remplacé la Mercedes par une Ford Focus, a lavé les pieds d’une femme musulmane, met en avant ses origines modestes, est fan de foot et a dénoncé le capitalisme, la bourse et l’économie de marché. Rock’n roll.
Il est même devenu, sur Internet, la personnalité la plus populaire, dépassant Barack Obama. Que le Vatican diffuse un tweet montrant le pape façon super-héros pourrait en dire long sur les changements de mentalité au sein de l’église en 2014.
We share with you a graffiti found in a Roman street near the #Vatican /
Les compartimos este graffiti que vimos hoy t.co/In76sMJE4v
— VaticanCommunication (@PCCS_VA) 28 Janvier 2014
Derrière cette communication privilégiant la forme au fond, il reste un pape jésuite loin d’être “libéral” et moderne. Prenons le sujet de l’avortement : selon lui, il n’y a pas de discussion possible. Comme il le disait récemment, il s’agit là d’une “horreur”. Et ne parlons pas de la confirmation du célibat des ecclésiastiques ainsi que du refus de voir des femmes prêtres.
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