L’artiste danois Olafur Eliasson a été choisi pour créer une installation au sein du château de Versailles et de ses jardins. Une exposition qui promet d’être moins polémique que la précédente.
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“Avec Olafur Eliasson, les astres se rencontrent”, clame la présidente de l’établissement public, Catherine Pégard. L’artiste danois a été choisi cette année pour investir le château de Versailles et ces jardins, dans le cadre des expositions temporaires d’art contemporain initiées à Versailles en 2008 avec Jeff Koons.
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L’exposition de cet artiste star, qui travaille de façon assez conceptuelle sur la lumière, les surfaces ou encore la transparence, aura lieu de juin à novembre 2016. Olafur Eliasson succède à Anish Kapoor, qui avait scandalisé certaines âmes prudes avec son Dirty Corner, sculpture interprétée comme une insulte à l’égard du “vagin de la reine”. Olafur Eliasson a annoncé l’événement sur Instagram en postant une vidéo des bassins du château.
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Dans une interview au Figaro, Olafur Eliasson rappelle que la France a une relation particulière avec lui :
“C’est elle qui m’a offert une de mes premières expositions majeures. C’était en 2002 au musée d’Art moderne de la ville de Paris. Après, j’ai participé à des ‘group shows’ et de petites expositions. La France a toujours été bienveillante à mon égard.
Le Centre Pompidou a des œuvres de moi dans ses collections, une installation complète qui remplit une pièce avec lumière et miroirs, et une sphère qu’ils ont achetée il y a quelques années.”
“J’aime l’idée de soleil”
Entre autres expositions, Olafur Eliasson a aussi participé à l’inauguration de la fondation Vuitton, avec son péristyle jaune de la coursive du Grotto, 43 colonnes de forme triangulaire, subtilement éclairées. Le Danois, dont l’atelier emploie près de 90 personnes, s’est aussi fait remarquer lors de la Cop 21, fin 2015. Il a exposé son projet Ice Watch devant le Panthéon, soit des blocs d’icebergs provenant directement du Groenland.
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“Ice Watch Paris a montré la glace polaire en train de fondre dans la main des gens. Ce n’était plus une chose lointaine, abstraite et réservée à une petite partie du cercle polaire ! En apportant un peu du Groenland à Paris, nous voulions créer des connections entre les gens”, explique-t-il au Figaro.
L’œuvre qu’il créera au château de Versailles est encore en gestation. Cela dit, Olafur Eliasson pourrait s’inspirer de ce qu’il a réalisé pour l’exposition “Baroque, Baroque”, un projet récent proposé au palais d’hiver de Vienne :
“Je pense que mes recherches me porteront dans la direction de ‘Baroque, Baroque’, mais je n’ai pas l’intention d’en faire une banale copie. Tout doit être amplifié, car Versailles est d’une telle échelle ! Vienne était l’occasion rêvée de travailler en amont sur le baroque et le concept qu’il recouvre. Il était bien sûr beaucoup question d’impressionner le peuple, mais aussi de créer une illusion. Les plafonds peints n’étaient pas de simples trompe-l’œil, ils étaient là aussi pour ouvrir à la rêverie. J’aime l’idée du soleil et le fait que le roi de France l’ait revendiqué dans son titre.”
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