Les points d’accès LinkNYC, lancés en janvier à New York, ont été tellement utilisés pour mater du porno que la ville a décidé d’interdire la navigation.
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Sur le papier, c’était pourtant un concept assez génial : 400 “kiosques”, nommés LinkNYC, disséminés dans New York pour remplacer les téléphones publics et offrir à quiconque, gratuitement et n’importe quand, du Wifi, un GPS, la possibilité de passer des appels d’urgence et de recharger son téléphone, ainsi qu’un accès au Web grâce à une tablette encastrée dans le kiosque. Le Web pour tous, tout le temps, une utopie de télécommunication. Le service, lancé en janvier en grande pompe, devait évidemment cartonner. Neuf mois après, LinkNYC vient d’annoncer qu’elle suspendait l’accès au Web sur les tablettes du service.
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La raison? Des “actes obscènes” recensés par les habitants et les services de police, explique pudiquement LinkNYC sur son site. Les kiosques, se défend l’entreprise, sont indéniablement un succès, avec 475 000 visiteurs uniques et 21 millions d’utilisations. Tellement que “certains utilisateurs ont monopolisé les tablettes Link et les ont utilisées de manière inappropriée, empêchant les autres de les utiliser tout en frustrant les résidents et les commerce alentour.” En gros, les tablettes publiques ont servi de bornes d’accès à des sites pornos pour un certain nombre de New-Yorkais exhibitionnistes et de SDF. Et c’est certain, attendre son tour derrière un type en pleine séance d’onanisme public n’encourage pas à utiliser le service de LinkNYC.
Après une première vague de signalement d’activités indécentes, LinkNYC avait tenté de limiter l’accès aux sites pornos. Mais apparemment, explique Ars Technica, les utilisateurs ont trouvé le moyen d’outrepasser les garde-fous. Du coup, pour le moment, le fournisseur du service n’a pas trouvé d’autre solution que de fermer pour de bon l’accès Internet des tablettes, avant de mettre en place un nouveau système de filtrage des contenus. S’ils y arrivent, du moins.
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