#MosqueMeToo : des femmes musulmanes dénoncent le harcèlement sexuel dans les lieux de culte

Publié le par Astrid Van Laer,

(c) Getty Images

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Après les hashtags #MeToo et #BalanceTonPorc, c’est au tour de #MosqueeMeToo (“#MosquéeMoiAussi”) de voir le jour. À l’origine de ce hashtag : la journaliste et autrice féministe égypto-américaine Mona Eltahawy, qui a été agressée à deux reprises lorsqu’elle avait 15 ans.

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Le 5 février, elle a expliqué avoir créé ce hashtag pour permettre aux jeunes femmes de confession musulmane qui ont été victimes de harcèlement ou d’agressions sexuels de prendre la parole publiquement :

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“J’ai partagé mon expérience d’agression sexuelle durant le Hajj en 1982, lorsque j’avais 15 ans, en espérant que cela aiderait des femmes musulmanes à briser le silence et le tabou autour de leur expérience d’abus ou d’agression sexuelle durant le Hajj, l’Oumra ou dans des lieux sacrés. Utilisons le #MosqueMeToo.”

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Des centaines de témoignages

Au départ, la jeune femme a reçu des réponses négatives. Elle a alors recensé les plus récurrentes :

“1 – Tu es trop moche pour être agressée. 2 – Tu as été payée pour dire ça. 3 – Tu veux juste être connue. 4 – Tu cherches juste à attirer l’attention. 5 – Tu veux détruire l’Islam. 6 – Tu veux donner une mauvaise image des hommes musulmans. 7 – Tu es une pute.”

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Mais peu à peu, son tweet a acquis une résonance particulière, en étant rapidement repris sur les réseaux sociaux, avant de donner lieu à plusieurs centaines de témoignages, comme celui-ci :

“Je lis des choses sur #MosqueMeToo. Ça me rappelle d’horribles souvenirs du Hajj en 2010. Les gens pensent que La Mecque est l’endroit le plus saint pour les musulmans et donc que personne n’y ferait rien de mal. C’est totalement faux.”

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Ce développement de la parole des femmes à propos de cas d’agressions sexuelles lors du Hajj, le grand pèlerinage annuel à La Mecque, a inspiré un petit dessin au caricaturiste Plantu :