Scott Pruitt, le ministre de l’Environnement américain, prend la porte. Il a démissionné, sans indiquer publiquement la raison de son départ. Jeudi 5 juillet, le président Donald Trump a simplement annoncé qu’il acceptait la démission remise par ce dernier, sans en dire davantage :
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“J’ai accepté la démission de Scott Pruitt en tant qu’administrateur de l’Agence américaine de protection de l’environnement. Au sein de l’Agence, Scott a fait un job formidable et je lui serai toujours reconnaissant pour cela.”
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...on Monday assume duties as the acting Administrator of the EPA. I have no doubt that Andy will continue on with our great and lasting EPA agenda. We have made tremendous progress and the future of the EPA is very bright!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 5 juillet 2018
Le chef d’État n’a en effet pas fait mention des vives critiques faites à l’encontre du train de vie de Scott Pruitt. Ses habitudes de vie luxueuses et ses dépenses auront beaucoup fait parler. À tel point qu’en avril dernier, près de quarante sénateurs avaient demandé son départ. Entre les avions affrétés uniquement pour sa personne, aux frais de la princesse, les voyages en première classe, les gardes du corps 24 heures sur 24 mais aussi l’installation d’une cabine téléphonique insonorisée pour son seul usage.
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Scott Pruitt, c’est aussi la sortie de l’accord de Paris
Scott Pruitt s’était fait plus particulièrement connaître sur la scène internationale en actant la sortie des États-Unis de l’accord de Paris sur le climat. L’accord de Paris, ratifié le 12 décembre 2015 par les 195 pays présents à la COP21, avait été qualifié de “miracle diplomatique” par le ministre de la Transition écologique et solidaire français, Nicolas Hulot. En effet, ce texte était d’une envergure sans précédent puisque ce texte engageait ses signataires, d’une manière dite “juridiquement contraignante”, à tout mettre en œuvre pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré Celsius d’ici la fin du siècle.
À son arrivée à la Maison-Blanche en janvier 2017, Donald Trump était revenu en arrière concernant l’engagement de son prédécesseur Barack Obama, en déclarant qu’il quittait l’accord, appuyé par M. Pruitt. En plaçant le climatosceptique Scott Pruitt, très proche des lobbies du pétrole, à la tête de l’Agence de Protection de l’Environnement, le chef d’État avait réalisé un acte symboliquement très fort.
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En attendant que quelqu’un soit nommé à sa place, c’est Andrew Wheeler, numéro deux de l’Agence, qui tiendra le rôle de remplaçant.