Le LSD est-il le nouveau café ? Les jeunes cadres de la Silicon Valley prennent des micro-doses de psychotrope pour éviter les coups de barre au boulot.
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Il est impossible de survivre dans ce monde en étant paresseux car nous vouons un culte à la productivité comme si c’était l’ultime objectif de la vie. Non seulement nous sommes obsédés par l’envie de vivre à fond et de ne SURTOUT PAS gaspiller du temps, mais en plus, nous nous mettons la pression pour se rendre le plus utile possible.
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Aujourd’hui, on a l’impression qu’une dose de café supplémentaire ne nous aide même plus à lutter contre la fatigue au travail. Alors certains se tournent vers le LSD. Ou plutôt, des micro-doses de LSD. Selon un récent article publié dans le numéro de décembre du magazine Rolling Stones, les cadres de la Silicon Valley contournent le coup de barre de l’après-midi grâce à des petites doses de psychotrope, environ un dixième de la dose normale.
Stimuler la créativité et retrouver de l’énergie
Ce dosage les stimule, mais ne leur retourne pas la tête au point de partir dans un délire. Rick Doblin, le fondateur du groupe de recherche américain Multidisciplinary Association for Psychedelic Studies, explique à la publication que les micro-doses suffisent à “retrouver un peu d’énergie, un peu de perspicacité, mais ce n’est pas assez pour faire un trip”.
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James Fadiman est l’auteur de The Psychedelic Explorer’s Guide, un ouvrage qui explore “les effets bénéfiques de la consommation de psychédéliques” sans pour autant “défendre des activités illégales”. Interrogé lui aussi par la publication, il ajoute que c’est “une alternative plus saine à l’Adderall [un psychostimulant]”. Mais il précise que, jusqu’ici, cette culture du microdosage ne s’est développée qu’à San Francisco parmi les jeunes d’une vingtaine d’années.
Une micro-dose de LSD ne permettrait pas seulement de stimuler la créativité. Elle apaiserait également les migraines, les symptômes de la dépression et du syndrome de fatigue chronique, selon James Fadiman. D’ailleurs, certains thérapeutes pensent que ce genre de drogue pourrait soigner les maladies mentales.
Mais cette tendance traversera-t-elle l’Atlantique ? Abandonnerons-nous bientôt les pauses cafés ? Rien n’est moins sûr…
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