Une entrée en Bourse risquée ?
Son service est entièrement gratuit, et son système économique est basé sur la publicité, mise en place en 2015. En trois ans, Massroots a réuni 775 000 utilisateurs à travers 23 États américains. Selon Les Échos, le chiffre d’affaires de l’entreprise est passé de 9 030 dollars en 2014 (un an après sa création) à 213 936 dollars en 2015, mais ses pertes s’élèvent aujourd’hui à 8,5 millions de dollars. Un chiffre alarmant qui a poussé Massroots à essayer de se faire une place au Nasdaq, ce qui lui permettrait de rembourser sa dette, à condition que les investisseurs se montrent enthousiastes. Car le marché du cannabis aux États-Unis n’est pas sans risques.
La consommation de ganja à des fins récréatives est autorisée, à partir de 21 ans, dans seulement quatre États (Colorado, Washington, Oregon et Alaska). Vingt-trois autres États ont, eux, légalisé son usage thérapeutique. Au niveau fédéral, la drogue douce est toujours hors la loi. Ce statut encore trop instable pour les marchés financiers peut susciter la réticence des actionnaires à investir dans Massroots.
Cependant, un rapport de deux groupes de recherches sur l’industrie du cannabis a montré qu’en 2016, le marché légal de la marijuana a engendré 7,1 milliards de dollars. Et apparemment, ces recettes ne devraient qu’augmenter au fil des ans, jusqu’à atteindre 21,8 milliards de dollars en 2020. Une estimation qui pourrait rassurer le SEC sur l’entrée en Bourse de Massroots, celle-ci affirmant dans son dossier : “La légalisation du cannabis est l’une des plus grandes opportunités d’affaires de notre temps.”
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