L’hebdo Maclean’s a décidé de dénoncer “l’écart de salaire choquant de 26 %” qui subsiste entre les hommes et les femmes au Canada.
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Two covers with two different prices—one at $8.81, the other at our regular price of $6.99—to reflect the 26 per cent gap between full-time wages paid to men and women in Canada. Here's why Maclean's is doing this. #PayEquity https://t.co/cxPv7B8BOe pic.twitter.com/ZGjgsNPR3K
— Maclean's Magazine (@macleans) 8 février 2018
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“Nous avons fait deux couvertures avec deux prix différents. Une pour les hommes et une pour les femmes. Les prix reflètent l’écart de salaire de 26 % qui existe au Canada.
Le contenu est exactement le même − tout comme le travail accompli par les hommes et les femmes.”
L’hebdomadaire Maclean’s a fait un choix éditorial engagé : il a confectionné deux unes pour un magazine strictement identique. La seule différence entre les deux ? Le prix, qui n’est pas le même si l’on est un homme (et il faut dans ce cas débourser 8,81 dollars canadiens, soit environ 5,65 euros), ou si l’on est une femme (le prix est alors de 6,99 dollars, soit environ 4,50 euros). Le but ? Attirer l’attention sur les inégalités salariales qui persistent entre les hommes et les femmes.
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L’initiative s’inspire de celle de Madeline Price, une jeune Australienne qui avait organisé en 2016, sur le campus de l’Université du Queensland, une vente de pâtisseries se fondant sur un principe similaire, afin de relancer le débat sur les inégalités salariales. Elle avait alors expliqué :
“Pour entamer un débat sur l’inégalité salariale en Australie, on a fixé un prix de base pour les pâtisseries − 1 dollar australien le cupcake −, et ensuite vous pouviez avoir une remise en fonction de votre situation économique.”
Madeline Price at UQ's Student Union bake sale themed around pay gender equality. pic.twitter.com/ecC1ghmRzB
— Terri Begley (@TerriReports) 5 avril 2016
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Pas d’égalité salariale au niveau mondial avant 2234
Le journal, qui a précisé que la différence de montant serait reversée à Indspire, une association qui œuvre pour l’éducation des femmes indigènes au Canada, explique ainsi sa démarche : “C’est un moyen culotté d’attirer l’attention sur un écart qui a à peine bougé en plusieurs décennies.”
Depuis plusieurs jours, le magazine multiplie les articles engagés sur le sujet, tels que “Au sujet de l’égalité salariale, voici comment les hommes peuvent agir dans l’espace de travail”, “Une façon d’en finir avec l’inégalité salariale : les entreprises dirigées par des femmes”, ou encore “Pour les femmes de couleur, il y a un écart salarial en plus de l’écart salarial”.
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L’initiative du magazine est d’autant plus pertinente que les inégalités de salaire entre les hommes et les femmes subsistent encore et toujours. En effet, d’après un rapport du Forum économique mondial de 2017, les femmes du monde entier devront attendre encore 215 ans, c’est-à-dire l’année 2234, avant de voir leur travail rétribué équitablement. L’organisation soulignait même un “coup d’arrêt après une décennie de progrès” :
“[L’année écoulée] marque un coup d’arrêt après une décennie de progrès lents mais constants en termes d’égalité des sexes, puisque l’écart entre les genres à l’échelle du monde s’est creusé pour la première fois depuis la publication du premier rapport en 2006.”
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