Macron et la culture : ce qu’il faut retenir de ses annonces

Publié le par Louis Lepron,

"Il faut que les lieux de création revivent."

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Emmanuel Macron a plaidé mercredi pour que les droits des intermittents du spectacle “soient prolongés d’une année” au-delà des six mois où leur activité aura été “impossible ou très dégradée”, c’est-à-dire “jusqu’à fin août 2021”.

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“Beaucoup (des intermittents) ne pourront pas faire leurs heures. Je veux qu’on s’engage à ce que les artistes et techniciens intermittents” voient leurs droits “prolongés jusqu’à fin août 2021”, a-t-il affirmé lors d’une vidéoconférence avec une douzaine d’artistes pour rassurer le milieu de la culture, laminé par la crise du coronavirus. 

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Parmi eux, la chanteuse Catherine Ringer, les réalisateurs Eric Tolédano et Olivier Nakache, le metteur en scène Stanislas Nordey, l’écrivain Aurélien Bellanger, l’actrice Sandrine Kiberlain.

Tout en annonçant cette “année blanche” très attendue par le secteur culturel, le chef de l’État s’est dit convaincu qu’il allait “donner suffisamment confiance pour que quasiment, on n’en ait pas besoin”. “On va donner, avec beaucoup de projets, les heures” qui permettront aux intermittents de “ne pas activer ces dispositifs”, a-t-il dit.

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Spécificité française, le régime des intermittents concerne 100 000 artistes et techniciens indemnisés chaque année, une main d’œuvre cruciale. Pour obtenir l’assurance chômage, ils doivent avoir travaillé 507 heures sur douze mois. Or avec les annulations et l’absence de perspectives, très peu pourront cumuler les cachets nécessaires. 

Le sort des intermittents était une des plus importantes revendications du monde de la culture, qui se plaignait d’être le grand “oublié” des autorités dans la crise sanitaire. 

“Il faut que les lieux de création revivent”, en s’adaptant aux contraintes de l’épidémie, “sans doute en inventant un nouveau rapport au public”, a souligné le président Macron, comptant sur le “bon sens” et la “créativité” du secteur qui comptabilise 1,3 million d’emplois.

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Alors que les librairies doivent rouvrir lundi, mais pas les cinémas ou les salles de spectacle, il s’est dit favorable à un fonds d’indemnisation pour les tournages annulés et dans l’incapacité de reprendre, le secteur n’étant pas assuré contre les pandémies.

“On va mettre (les assureurs, les banques) devant leurs responsabilités”, a déclaré le chef de l’État, visant une reprise des tournages “au cas par cas” après fin mai. C’est à cette période qu’il pourrait décider de la réouverture de nouveaux lieux culturels.

Il a enfin annoncé le lancement d’un “grand programme de commandes publiques” visant notamment les “jeunes créateurs de moins de 30 ans”, avec l’ambition d’“inventer une saison hors norme” et d’aller chercher les publics parfois oubliés du monde de la culture.

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Konbini avec AFP