Six élèves du lycée Michelet de Montauban se sont donné une mission : que le mot chocolatine, barbarisme censé désigner le fameux pain au chocolat, soit officiellement reconnu dans le dictionnaire. On rigole, bien sûr, d’autant que le terme, utilisé dans tout le quart sud-ouest de la France, a sa légitimité. Leur demande, relayée par La Dépêche du midi, peut faire sourire, d’autant que le mot chocolatine est déjà solidement installé dans le Larousse (et le Petit Robert, pas de jaloux) depuis 2011, selon Le Figaro. En tout cas, il l’est sur leurs sites Internet.
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Mais c’est bel et bien une reconnaissance nationale que demandent ces lycéens sudistes pour un nom qui, plus au nord, n’est qu’une lointaine légende. Leurs arguments se tiennent : la viennoiserie était originellement intitulée “shokoladen croissant” (terme bien plus proche de chocolatine), il ne s’agit pas de pain mais de pâte feuilletée, et l’expression est employée par un quart des Français, sans oublier le Québec où elle fait quasiment l’unanimité.
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“On ne veut pas changer la façon de parler de tous les Français, mais juste qu’on reconnaisse la nôtre, surtout qu’elle nous paraît plus juste”, précise Héloïse, membre de ce petit groupe de résistance linguistique. La bande a ainsi envoyé une lettre au président de la République, et compte bien faire de même avec l’Académie française. Pas de chance : ni l’un ni l’autre n’a d’influence sur l’entrée de mots dans le dictionnaire, qui dépend certes de la popularité du mot, mais surtout des maisons d’édition.