Jeudi 6 juillet, la plateforme de travail communautaire pour développeurs GitHub a accueilli un authentique morceau d’histoire des sciences informatiques : l’intégralité du code du logiciel d’Apollo 11, la mission qui, le 20 juillet 1969, permit à Neil Armstrong de balancer un aphorisme en contemplant ses pompes sur la poussière lunaire.
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Le dossier GitHub regroupe toute les informations dont vous aurez besoin pour entreprendre vous aussi une mission d’exploration lunaire, à condition qu’un pote vous prête un lanceur, que vous assembliez un module de commande dans votre garage (ça tombe bien, les plans sont en ligne), trouviez un petit endroit discret pour décoller et passiez faire le plus gros plein de carburant de votre vie.
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Problèmes en tous genres
Mais faites quand même gaffe, le système informatique n’est pas franchement infaillible. Peu après sa mise à disposition, le saint reliquat a, comme tout code présent sur GitHub, été disséqué par des développeurs il est vrai un peu plus avides que d’habitude de le lancer pour y dégoter des erreurs. La Nasa, avec son armada de cerveaux hypertrophiés et la déesse Margaret Hamilton, inventeuse du code informatique, à sa tête, ne pouvait pas décemment envoyer des hommes sur la Lune en leur fournissant un programme instable, quand même ? Et pourtant…
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C’est l’utilisateur SilverWingedSeraph qui a ouvert le feu en dévoilant un problème avec la commande du système de refroidissement, bientôt rejoint par un autre lié à la phase d’alunissage, et même des crashs système dans certaines situations (surtension, mauvais sous-programme lancé pendant le vol). Déjà qu’un crash système sur un ordinateur de bureau suffit à pourrir une journée, alors imaginez dans l’espace, à 380 000 kilomètres du premier magasin de réparation…
Normalement, dans ces situations, l’auteur du programme décortiqué propose des fix successifs à nouveau étudiés par la communauté de GitHub, jusqu’à obtenir satisfaction. Pour le moment, aucune nouvelle de la Nasa, qui a néanmoins dû apprécier de réaliser que malgré ses incroyables ressources et son talent, rien ne sera jamais parfait. Houston, nous avons eu de la chance.