Des milliers de séparatistes catalans sont descendus dimanche 25 mars dans les rues de Barcelone, affirmant que l’arrestation en Allemagne de l’ancien président Carles Puigdemont n’arrêterait pas leur marche vers l’indépendance, les plus échauffés se heurtant à la police.
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Passeig de Gracia. 17h45#Barcelona #Catalonia
— Francesc Domènech (@ffdomenech) 25 mars 2018
pic.twitter.com/v56zqMVj8z
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Alors qu’un cortège défilait tranquillement avec les traditionnels drapeaux indépendantistes, le ton est monté chez les manifestants convoqués par les Comités de défense de la République (CDR), un groupe radical qui prône la rupture avec l’Espagne sans attendre.
À proximité de la préfecture, certains ont lancé des poubelles en direction des Mossos d’Esquadra (les policiers catalans), qui ont repoussé la foule à coups de matraque et tiré des coups de feu en l’air.
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Devant la délégation de la Commission européenne, ils criaient “Cette Europe est une honte”. Malgré les efforts de Carles Puigdemont, installé à Bruxelles après l’échec de la tentative de sécession de la Catalogne, aucun membre de l’Union européenne n’a soutenu la cause de l’indépendance d’une des plus riches régions d’Espagne.
Devant le consulat d’Allemagne, ils ont brandi une photo de la chancelière allemande Angela Merkel, affublée d’une moustache à la Hitler.
The supporters of former Catalonia’s president Puigdemont, now under judicial custody in Germany, rally at Barcelona comparing Merkel to Hitler pic.twitter.com/N7jHbE4MsO
— Alfons López Tena #FBPE (@alfonslopeztena) 25 mars 2018
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“Fini les sourires”
Beaucoup criaient “Fini les sourires” alors que les dirigeants indépendantistes ont longtemps parlé de “révolution des sourires”. Mais des leaders comme Elsa Artadi, une députée proche de Carles Puigdemont, ont eux appelé au calme.
“Ils ne vont rien arrêter avec les détentions, au contraire”, a affirmé Yolanda Salleras, une kinésithérapeute de 37 ans. “Ils veulent nous enterrer mais à chaque fois qu’ils frappent, quatre nouveaux indépendantistes surgissent. Ils veulent nous décapiter mais nous sommes deux millions”.
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D’après la radio catalane, des membres des CDR ont coupé des routes, provoquant des embouteillages, comme ils l’avaient fait lors de deux grèves déclenchées en Catalogne après les violences policières qui ont marqué le referendum d’autodétermination interdit par la justice.
Outre Carles Puigdemont, arrêté dimanche 25 mars en Allemagne en vertu d’un mandat arrêt européen, neuf dirigeants indépendantistes sont incarcérés en Espagne pour leur rôle dans la tentative de sécession de la Catalogne à l’automne dernier.
Cinq autres se sont exilés alors que M. Puigdemont doit être présenté ce lundi à un juge allemand qui décidera s’il doit être remis à la justice espagnole.
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