Ce lundi 26 mars, le Premier ministre, Édouard Philippe, et la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, ont présenté le plan de prévention du gouvernement, établi par le Comité interministériel pour la santé. Il a pour but de “réorganiser le système de santé pour qu’il soit plus adapté aux défis actuels” et d’éviter jusqu’à 100 000 décès par an. Pour cela, 25 mesures vont être mises en place.
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Plusieurs objectifs ont été affichés, comme “simplifier le parcours vaccinal”, mieux “former aux gestes de premier secours”, “connaître la qualité nutritionnelle des produits alimentaires” avec la mise en place d’un nouveau système d’étiquetage intitulé Nutri-Score, “réduire la consommation de sel de 10 %” ou encore “renforcer l’aide médicale en outre-mer” :
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[#PrioritéPrévention] Les priorités de la politique de prévention sont des actions concrètes applicables durant tout les parcours de vie : de la vie intra-utérine au bien vieillir en prévenant la perte d’autonomie. pic.twitter.com/2gsfxcoMQy
— MinSolidaritésSanté (@MinSoliSante) 26 mars 2018
L’une des mesures phares est la prise en charge à 100 % du dépistage du cancer du col de l’utérus. Selon la ministre de la Santé, cela va permettre d’“éviter 3 000 cas de cancer du col inutiles par an et 1 000 morts” chaque année :
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“Nous allons l’organiser, et toutes les femmes qui n’auront pas fait de frottis pendant trois ans seront amenées à faire un frottis pris en charge à 100 % par la sécurité sociale.”
Agnès Buzyn était l’invitée de France Inter ce dimanche 25 mars. À cette occasion, la ministre a annoncé vouloir axer la politique de son ministère sur les actions de prévention : “Nous sommes très mauvais en prévention en France, nous avons un système de santé qui ne finance que les soins une fois qu’on est malade et qui finance très mal les actions de prévention.” La prévention concernant la consommation d’alcool et de tabac chez les femmes enceintes sera ainsi accentuée.
La mise en place en place d’un service sanitaire de trois mois obligatoire verra le jour dès la rentrée prochaine. Son objectif, comme le rapporte France Bleu, sera de faire “l’éducation à la santé” chez les jeunes :
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“Dès septembre 2018, 48 000 étudiants infirmiers, kinésithérapeutes, pharmaciens, médecins vont aller dans des écoles expliquer notamment les maladies sexuellement transmissibles.”
Édouard Philippe a également indiqué que pour lutter contre la consommation de cannabis chez les jeunes, les peines de prison allaient être remplacées par des amendes systématiques. Enfin, pour combattre les maladies sexuellement transmissibles et le virus du Sida, les jeunes âgés de moins de 25 ans pourraient, dès 2019, avoir accès à un “pass préservatif” leur permettant de se procurer gratuitement de quoi se protéger lors d’une relation sexuelle.