En images : plongée dystopique dans le Lagos de 2050

Publié le par Damilola Odufuwa,

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La capitale du Nigeria, plus grande ville d’Afrique, est surpeuplée. Pour remédier à ce problème, Olalekan Jeyifous imagine une cité qui s’élève vers le ciel. Dans sa vision dystopique du Lagos de 2050, les tours de fer-blanc côtoient l’immobilier de luxe.

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Avec une population avoisinant les 21 millions de personnes, l’agglomération de Lagos, plus grande ville d’Afrique, compte aussi de nombreux bidonvilles. Les urbanistes préfèrent souvent ignorer cette partie de la cité, qui en disent pourtant beaucoup. C’est en les observant que les urbanistes parviendront à comprendre les besoins des communautés les plus pauvres.

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L’artiste nigeriano-américain Olalekan Jeyifous propose à travers son projet Shanty Megastructures (“Bidon-mégastructures”) une image dystopique de la ville à l’horizon 2050.

En utilisant des modèles informatiques 3D, il a simulé les matériaux et les techniques de construction déjà présents à Lagos avant de les insérer dans des images de la ville telle qu’elle est aujourd’hui. Voilà comment est née cette représentation futuriste et fictive de la capitale du Nigeria.

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Les images juxtaposent les quartiers riches, dont le parc immobilier est recherché, avec les parties pauvres et marginalisées, afin de montrer à la société que ces superpositions peuvent aider à répondre aux problèmes environnementaux et socio-économiques.

Ce projet artistique est loin d’être une représentation réaliste du Lagos en plein boom économique d’aujourd’hui. Olalekan Jeyifous souhaite surtout mettre en avant les disparités qui existent dans les grandes villes, comme Mumbai, Rio ou Chicago, où les riches et les pauvres vivent de manières extrêmement différentes.

Mettant en scène un patchwork de tours en fer-blanc et de gratte-ciel faits de plaques de métal rouillé, Olalekan Jeyifous espère que les pauvres ne seront pas oubliés dans les futurs développements de la ville.

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“Ce que l’on doit retirer de mon travail, c’est que le développement doit inclure les laissés-pour-compte, pas seulement les riches et les classes moyennes.”

Mais ce n’est pas tout. L’artiste espère que ce projet, initialement créé pour un concours d’architecture, pourra servir d’environnement pour des jeux ou des expériences de réalité virtuelle.

Ce serait génial de pouvoir voir Lagos en toile de fond d’un film de science-fiction, et pas le “Lah-gos” de Captain America : Civil War.

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Traduit de l’anglais par Celia Guillon