La nuit, une brigade de femme latinas parcourt Los Angeles à vélo pour se battre pour plus de justice sociale.
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“On a des ovaires tellement gros qu’on a pas besoin de couilles.” À part la Lune, personne ne protège les Ovarian Psycos, ces latinas décidées qui parcourent Los Angeles à vélo pour livrer leur combat.
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Car, une nuit par mois, elles organisent les “Luna Rides”. Lors de ces maraudes de nuit, elles traversent les espaces urbains de Los Angeles, dominés par la culture blanche, masculine et motorisée, se réappropriant ainsi la nuit et, au passage, leurs droits. Elles arpentent des zones dangereuses, où des femmes ont été tuées. Ensemble, elles trouvent la force et le sens de l’entraide nécessaires pour affirmer au monde qu’elles sont debout, et qu’elles n’ont pas peur :
“Nous sommes toutes des femmes de couleur et on a formé cette brigade à vélo pour soigner nos communautés sur les plans physique, émotionnel et spirituel en répondant à des problèmes ciblés. On se défend contre le féminicide, le viol, la banalisation de notre condition d’être jetable, et la guerre qui se déroule dans nos quartiers.”
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Inspirées par les mouvements féministes et chicanos des années 1970, les Ovas, comme elles s’appellent entre elles, sont récemment apparues dans un documentaire réalisé par Kate Trumbull-LaValle et Joanna Sokolowski. Dans ce film, on rencontre la fondatrice, Xela de la X, et l’on découvre de plus près leur monde et leurs batailles. Elles livrent un témoignage imposant de la force des femmes.
Le documentaire permet également de voir leur implication communautaire. La Conxa, le QG du groupe qui se trouve dans le quartier de Boyle Heights, à Califas, est un centre autonome où elles offrent à la communauté des ateliers, des cours et des évènements qui ont pour vocation d’aider les femmes à s’affirmer, comme la “Messe du clito”. Cette manifestation à vélo est désormais présente dans six villes en Amérique du Nord : Oakland, Los Angeles, Chicago, New York, Atlanta et Toronto.
Voici un extrait du documentaire :
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Traduit de l’anglais par Dario
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