À chaque film d’animation, Disney a droit à un lot de commentaires plus ou moins pertinents : des spécialistes ciné, des sociologues, des blogueurs comme des quidams qui sortent du cinéma et s’empressent de donner leurs impressions sur les réseaux sociaux à propos de Rebelle ou de La Princesse et la Grenouille.
La dernière production du géant du divertissement, La Reine des neiges, inspiré du conte éponyme de Hans Christian Andersen, n’a pas été épargnée. On pourrait déjà expliquer cette tendance par son succès : plus d’un milliard de dollars de recettes dans le monde au 9 mars pour un budget de 150 millions de dollars.
Et la bande-originale se vend : avec 85 000 exemplaires écoulés à la fin du mois de février et une position dans le Billboard américain pendant cinq semaines consécutives, il faut remonter à 1997, Titanic et Céline Dion pour se rappeler d’une telle réussite.
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Pro-homosexuel, zoophile : la folie d’un pasteur
Mais les critiques à son égard ont la particularité d’être originales, sinon folles. Un pasteur américain, cité par The Hollywood Reporter, a récemment affirmé que La Reine des neiges comportait des messages cachés. Et pas n’importe lesquels.
Kevin Swanson est ce pasteur et il est aussi présentateur sur Generations Radio. Il croit savoir que derrière le travail de réalisation de Chris Buck est dissimulé une propagande pro-homosexuelle. En témoigne, selon lui, la révélation des pouvoirs magiques de l’héroine Elsa lors de son couronnement, une métaphore d’un coming-out assumé.
Et l’acte (horrible !) est confirmé par une chanson qu’elle interprète dans la foulée, “Let It Go”, dont le refrain donne :
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Let it go, let it go!
Can’t hold it back any more.
Let it go, let it go!
Turn away and slam the door.
I don’t care what they’re going to say.
Let the storm rage on.
The cold never bothered me anyway.
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Cerise sur le gâteau, Elsa ne finit avec aucun mec à la fin du film. Du coup, elle est lesbienne. C’est net. Voilà ce que précise Kevin Swanson à ce propos :
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Je me demande si les gens pensent ainsi : “Je crois que ce petit film tout mignon va endoctriner mon enfant de 5 ans pour en faire une lesbienne, et traiter l’homosexualité et la bestialité de façon légère” […]. Je me demande si le parent moyen qui va voir La Reine des neiges pense ainsi.
Je me demande s’ils rentrent dans le cinéma en se disant “ouais, que mes enfants de cinq et sept ans soient endoctrinés le plus tôt possible”. Combien d’enfants sont traînés voir ces choses et combien de chrétiens les emmènent voir La Reine des neiges, produit par une organisation [ici, il parle de Disney, ndlr] qui est probablement l’une des plus pro-homosexualité de notre pays ?
Mais ce n’est pas tout. Toujours selon le pasteur-chroniqueur de radio, La Reine des neiges promeut aussi une banalisation de la zoophilie, au regard d’une relation “pas naturelle” enre Kristoff, un héros du film, et son renne, Sven. On est donc là.
Et Kevin Swanson, à deux pas de la théorie du complot, conclut son argumentation par :
Sans être partisan de la théorie du complot, je me demande s’il n’y a pas quelque chose de maléfique à l’oeuvre. Si j’étais le Diable, qu’est-ce que je ferais pour détruire un système social entier et faire quelque chose de vraiment très très maléfique sur les enfants de 5, 6, 7 ans des familles chrétiennes américaines ? Si j’étais le Diable, j’aurais acheté Disney en 1984, voilà.
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Pas de commentaires.
Christianisme, anorexie : les autres théories
Comme le précise le site Rue89, La Reine des neiges a aussi profité de la science d’autres commentaires. D’après Anna Smith, blogueuse pour respecté The Guardian, le physique des personnages féminins est bien trop mince.
Une analyse qui vaut pour bon nombres de personnages Disney :
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Le hic, c’est que Elsa et Anna ont des proportions qui pourraient faire passer Barbie pour une poupée trapue : une taille minuscule, pas de hanches, de longues jambes, des bras minces, une poitrine ferme, de petits pieds et des yeux qui ont trois fois la taille de ceux des personnages masculins.
Et un autre pasteur américain, cette fois-ci de la Convention baptiste du sud, y a vu un film chrétien. Le royaume des neiges ? L’enfer. Le personnage d’Anna, petite soeur d’Elsa ? Le Christ. Tout simplement.
Civitas, le précédent français
Après ces interprétations, il est sûr qu’il est facile de s’en prendre aux anglo-saxons. Mais la connerie n’a pas de frontières. Pas plus tard qu’il y a un mois, Civitas s’en prenait au film Tomboy.
L’association catholique intégriste française affirmait ainsi :
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Civitas appelle les familles françaises à réagir et à empêcher la diffusion de ce film de propagande pour l’idéologie du genre. Ce film ne répond pas à la mission d’Arte qui est de “concevoir, réaliser et diffuser des émissions de télévision ayant un caractère culturel”.