La Colombie-Britannique met un frein à l’atrocité de la chasse au grizzli

Publié le par Matthew Kirby,

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Une province du Canada, connue pour son importante population d’ours, vient d’annoncer son plan de mettre fin à la pratique “sanglante” de la chasse au grizzli. Sensibilisée à la question depuis plusieurs années, l’opinion publique a connu un revirement sur le sujet en dépit des traditions du pays. La Colombie-Britannique affirme en effet avoir interdit la chasse à l’ours brun, expliquant que ses citoyens ne peuvent plus supporter cet acte “cruel de barbarie”.

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Cette interdiction prendra effet dans toute la région à partir du 30 novembre 2017, ce qui signifie que la saison, qui a commencé cette semaine, sera la dernière pour les amateurs de trophées de chasse. Le ministre des Forêts Doug Donaldson a déclaré que, même si le nombre de grizzlis tués chaque année par les traqueurs reste “soutenable”, l’opinion publique, en revanche, ne le tolère plus.

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“Le nombre n’a pas d’importance. Ce qui importe, c’est que la société en est arrivée à un point où elle n’est plus favorable à la chasse en Colombie-Britannique”, a-t-il avancé, selon le site CBC News.

“Cette espèce en voie de disparition aura une chance de se rétablir”

La Colombie-Britannique abrite environ 15 000 grizzlis. Selon les statistiques du gouvernement, les chasseurs tuent à peu près 300 spécimens par an. La décision de cette interdiction, qui met notamment fin à la chasse dans la forêt Great Bear Rainforest (la forêt pluviale du Grand Ours), a été célébrée par les groupes écologistes qui disent “avoir compté les jours avant que ces tueries ne cessent enfin”.

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“Environ 4 000 grizzlis ont été tués sous prétexte de ce soi-disant sport, explique Joe Foy, du Comité pour la vie sauvage. Nous sommes heureux que ces tueries absurdes des ours disparaissent. Désormais, cette espèce en voie de disparition aura une chance de se rétablir.”

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (Cosepac) place les grizzlis sur la liste des animaux en danger, et affirme que le nombre de spécimens a atteint un niveau dangereusement bas à cause de la chasse et de la dégradation de leur environnement naturel. Chasser les grizzlis pour leur viande sera toujours permis dans certaines zones de la région, mais la fondation pour la conservation Raincoast exige qu’une législation stricte soit mise en place pour empêcher les abus.

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Traduit de l’anglais par Sophie Janinet