Selon un classement annuel de la firme CareerCast sur les 200 secteurs ayant le plus d’employés aux Etats-Unis, le pire métier à exercer en 2015 est journaliste.
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Précarité, salaire, perspectives professionnelles, stress au travail… Chaque métier à son lot de défauts, et il est facile de se dire -surtout le lundi matin, à 9 heures tapantes, en plein mois de janvier- qu’on fait le métier le plus pourrave qui soit. Rassurez-vous : le titre officiel existe, et est détenu haut la main par le journalisme. Selon l’agence de RH américaine Careercast, qui publie chaque année un classement sur 200 métiers au total, “journaliste de presse écrite” est le pire métier à exercer en 2015.
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Un titre qui revient à la profession après une baisse de régime en 2014, qui avait vu les bûcherons la battre au finish et la cantonner à la 199e place du classement (ou la 2e, c’est selon). Mais avec une année 2015 millésimée pour l’information, le journalisme de presse écrite a assuré sa place au panthéon des pires professions à pratiquer et retrouver avec fierté ses lauriers de 2013. Champagne.
Un classement à relativiser
Evidemment, ce classement est à relativiser. Le méthode de l’agence CareerCast s’appuie sur quatre facteurs, choisis de manière arbitraire : le cadre de travail, le salaire moyen, le stress et les perspectives d’emploi. De plus, la base de données utilisée par l’agence est celle du Bureau des statistiques du travail américain, qui ne concerne donc pas la France. Néanmoins, ce classement reflète une réalité, celle d’un secteur de l’information écrite en pleine décrépitude : en 2014, les titres de presse français ont vendu 7,7% de moins que l’année précédente.
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Enfin, 2015 a vu s’installer depuis les attentats contre Charlie Hebdo un climat de tension rarement atteint jusqu’alors, qui a poussé Reporters sans frontières à classer la France comme le troisième pays le plus dangereux au monde pour les journalistes, juste derrière l’Irak et la Syrie. En 2015, 67 professionnels de l’information sont tombés dans l’exercice de leurs fonctions. Contrairement à 2014, souligne RSF, la majorité des victimes l’ont été en temps de paix, loin des théâtres de conflit à travers le monde.