Le dessinateur barcelonais Joan Cornellà lance une campagne de crowdfunding pour transposer ses planches vitriolées en série d’animation.
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Ca y est, les personnages à la mine extatique de Joan Cornellà ont la bougeotte. Après avoir accumulé les likes et rassemblé une garde rapprochée de trolls autour de ses comics acerbes, le dessinateur catalan veut se mettre à l’animation. Un passage à (un autre) niveau qui nécessite obligatoirement, lorsque l’on revendique farouchement son indépendance, de faire passer le chapeau – de nos jours, on appelle ça une campagne de crowdfunding, c’est plus ambitieux.
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Le voici donc en train de vendre son projet dans l’étroitesse d’un lecteur vidéo Kickstarter, 30 épisodes très courts nés de ses dessins les plus populaires, pour lesquels l’artistes assure avoir mis sur le coup “un super groupe d’animateurs nord-coréens”. Rien que pour ça, la vidéo vaut le coup d’œil, surtout lorsque le bonhomme commence à vous énumérer les récompenses offertes aux généreux donateurs.
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Des perches à selfies transformées en dispositif de suicide
Joan Cornellà est un drôle de type. Son humour sans garde-fou, son sarcasme aveuglant et son dessin policé font de ses créations des objets instantanément consommables, suffisamment brûlants pour être immédiatement reversés dans le flux des réseaux sociaux. On ne ‘attarde pas sur ses planches. On découvre, on rit/on s’offusque (rayez la mention inutile), on passe à son voisin.
A l’heure du personal branding, Cornellà s’éclate à transformer chaque semaine les perches à selfies en dispositif de suicide et les poitrines féminines en roustons avec un succès plus viral qu’une gastro d’automne. Ironie sublime, l’homme qui déteste les réseaux sociaux leur doit une partie de son succès, et sa critique violente et luci
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