Aujourd’hui, les réseaux sociaux suppriment certains propos quand ils sont signalés par les utilisateurs, et/ou jugés trop choquants par les modérateurs. Il leur arrive parfois de prendre des décisions radicales dans des cas extrêmes. Dernièrement, le troll raciste et sexiste Milo Yiannopoulos a été banni à vie de Twitter pour avoir lancé une armada de propos haineux à l’encontre de l’actrice de Ghostbusters Leslie Jones. Cette dernière avait poussé un énorme coup de gueule contre ces comportements abjects, mais difficiles à identifier pour les réseaux sociaux.
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L’internaute au centre des décisions
Dans un monde du Web où les internautes croient avoir tous les droits, les réseaux sociaux sont pris dans un mécanisme complexe. S’ils suppriment des contenus, ils sont facilement accusés de censure et, quand ils ne font rien, ils sont taxés de laxisme. Instagram a donc pris le parti de mettre l’internaute au centre des décisions : “Nous avons tout juste commencé à proposer aux comptes ayant un grand nombre de commentaires une option pour les modérer“, explique Nicky Jackson Colaco, directrice de la politique publique d’Instagram, au Washington Post. La modération se fera grâce à une fonctionnalité que l’utilisateur gèrera lui-même, selon ses besoins. Si l’expérience fonctionne, elle sera par la suite, étendue à tous les comptes de l’application.
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L’utilisateur pourra également bloquer totalement les commentaires sur les publications de son choix, afin de couper court aux injures sur certaines photos à risques. “Notre objectif est de faire d’Instagram un espace d’expression personnelle amical, fun et, avant tout, sûr. Grâce à ce que nous allons apprendre, nous avons hâte d’améliorer l’utilisation des commentaires pour l’ensemble de notre grande communauté“, explique Nicky Jackson Colaco.