Non la musique enregistrée n’est pas en crise. Non on ne peut pas conclure à une corrélation entre téléchargement illégal et baisse des revenus dans le secteur. Non des mesures punitives ne vont pas remédier à la situation.
Le rapport publié par les chercheurs Bart Camtmaerts, Robin Mansell et Bingchun Meng du département Média et Communication de la London School of Economics est comme un bol d’air frais dans une atmosphère qui empeste les fausses évidences.
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Un secteur qui ne perd pas tant d’argent
Le fait numérique
Contre les fausses évidences
Le dernier pan du rapport concerne quant à lui les pratiques de partage des internautes et appelle à une redéfinition du concept de “copyright” et notamment la révocation de son indexation individuelle.
Ainsi les auteurs évoquent plusieurs éléments :
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- Il n’y pas un “seul” auteur valable d’une oeuvre d’art. Certaines initiatives ont pour dessein la reconnaissance collective de la paternité de l’oeuvre.
- Il existe des manières de produire et de distribuer du contenu en ligne qui ne reposent pas sur la propriété privée des oeuvres.
- Le téléchargement n’est pas forcément un “danger” mais plus une innovation dont le secteur doit tirer parti. Plus qu’une pratique “déviante”, les chercheurs identifient le tout comme une transition sociétale, vers la culture du “partage”.
- Reste donc à l’industrie phonographique à s’adapter à ce nouvel élément. Et comme l’a prouvé l’exemple du Sud-Coréen Psy (cité par les chercheurs), les revenus de la vente de musique ne sont pas les seuls débouchés pour un artiste. Loin de là.
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Et enfin, comme d’autres avant eux, les chercheurs remarquent une “non corrélation” entre le téléchargement illégal et l’état du secteur. Ils rappellent un élément fondamental : ceux qui téléchargent le plus sont aussi ceux qui rapportent le plus d’argent au secteur par leurs achats de chansons ou de places de concert.
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