Asia Argento nous a habitué à un cinéma sulfureux et torturé. Dix ans après Le livre de Jérémie, la réalisatrice, actrice et chanteuse est enfin de retour derrière la caméra avec Incompresa (L’incomprise), sélectionné cette année à Cannes dans la catégorie Un Certain Regard aux côtés – entre autres – du premier film de Ryan Gosling et du dernier de Wim Wenders.
Cette fois, Asia Argento signe un drame plus personnel qui tourne autour de Aria (Giulia Salerno), une petite fille coincée au coeur de tourments familiaux et qui cherche à tout prix à se faire aimer de ses parents. Impossible de ne pas déceler dans ce film des accents auto-biographiques. En effet, non seulement Aria est le vrai prénom de la réalisatrice, mais elle révélait aussi l’année dernière au cours d’une interview qu’elle avait travaillé comme actrice avec son père Dario Argento, icône du giallo, pour qu’il l’aime. Mais cela, “sans grand succès“.
Les premières images du film sont captivantes, et montrent la petite fille dans sa quête initiatique. Sur ses expérimentations plane une mélancolie douce-amère teintée d’une BO punk-rock chère à la réalisatrice, et qui compte à son bord des groupes tels que The Locust, Cattle Decapitation ou encore Retox. Le tout, dans une esthétique très stylisée et colorée qui n’est pas sans rappeler celle de Sofia Coppola, avec laquelle Asia Argento a notamment collaboré sur Marie Antoinette.
Au casting, on retrouve Charlotte Gainsbourg dans la peau de la mère, et Gabriel Garko dans celle du magnétique père. Le film sera en salles à la rentrée prochaine.
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