En images : l’autre quotidien des Palestiniens

Publié le par Constance Bloch,

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Lorsque l’on pense à la Palestine, les images qui nous viennent à l’esprit ne sont pas des plus gaies : des camps de réfugiés, des gamins lançant des pierres aux soldats israéliens ou encore des mères dévastées par la perte d’un enfant tué pendant le conflit.
Avec sa série Occupied Pleasures, la photographe Tanya Habjouq, installée à Jérusalem-Est depuis 2009, a décidé de photographier une autre facette de la vie des Palestiniens qui habitent dans les territoires occupés. Elle explique au New York Times :

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J’ai vraiment ressenti le besoin de trouver un autre moyen de raconter une histoire, pas seulement pour lui donner du sens pour moi, mais aussi pour les autres. Je vais montrer mon travail à mes enfants, puisque c’est aussi leur maison.

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J’admire les Palestiniens car ils ne font pas que survivre, ils arrivent à profiter de la vie malgré les difficultés du quotidien et de la situation politique.

Les clichés montrent des distractions simples et parfois décalées : une jeune fille qui s’essaie au surf, des femmes qui font du yoga, un parc d’attraction… Des scènes bien loin de celles auxquelles on est habitué. Et parfois, les personnes qu’elle a souhaité photographier étaient très sceptiques quant à son projet :

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De temps en temps, certaines personnes se sentaient offensées quand je leur disais ce que je faisais. Elles me disaient : “On souffre et tu veux parler des choses qui vont bien ?” Je devais alors leur expliquer le projet. Spécialement à Gaza.

Ma démarche participe d’une approche anthropologique, à mon sens plus respectueuse qu’un angle purement journalistique, et est liée à ma propre appartenance à cet environnement.
Je soutiens que les bons journalistes sont aussi de bons anthropologues. J’aime travailler sur le long terme. Dans la mesure du possible, je préfère passer du temps avec les gens plutôt que débouler chez eux avec mon appareil photo.