Inspiré par le tarot et l’érotisme des années 70, le graphiste de Gorillaz dévoile de nouvelles œuvres bien éloignées des illustrations qu’il réalise pour son groupe.
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On vous a déjà annoncé, non sans excitation, que Gorillaz allait sortir de nouveaux morceaux en 2016. Sachez désormais que le graphiste du groupe, Jamie Hewlett, expose des œuvres inédites d’art à la Saatchi Gallery, à Londres.
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Cette exposition s’éloigne des illustrations qui ont donné de la visibilité à Gorillaz. Intitulée “The Suggestionists”, elle rassemble un mélange fantaisiste “d’affiches de films style Grindhouse, de magnifiques dessins au trait fin et de travaux autour du tarot inspiré par Jodorowsky”, peut-on lire sur le site du musée.
Les illustrations que Jamie Hewlett réalise pour Gorillaz sont souvent à la frontière du surréalisme, mais “The Suggestionists” va encore plus loin dans l’exploration de ce genre époustouflant. L’exposition se divise en trois parties, “Tarot”, “Honey” et “Pines”. Elle condense plus de vingt ans d’expérimentations sur des supports différents, dont des tours de cartes, des centaines de pins dessinés à la main et un hommage à la littérature érotique des années 60 et 70.
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Interviewé par le magazine AnOther, Jamie Hewlett a parlé de sa démarche créative. L’artiste a notamment expliqué que les images pornographiques avaient pris une place importante dans notre société contemporaine, mais que lui était bien plus attiré par l’esthétique du style de l’érotisme plus traditionnel.
Les affiches que j’ai créées pour le film Honey, qui sont supposées s’inspirer largement du cinéma érotique dans les années 70, sont des œuvres qui auraient pu paraître osées il y a 30 ou 40 ans… mais ce n’est rien comparé à l’imagerie érotique d’aujourd’hui. La pornographie sur Internet est gratuite et s’impose à vous, rien n’est laissé à l’imagination.
Je ne pense pas que ce soit très sexy. J’aime les vieux posters érotiques où le dessin n’est pas nécessairement très bon, où les images sont mal agencées et où les couleurs sont mal imprimées. La pièce maîtresse est généralement une belle femme, qui dévoile peut-être un peu de nudité mais pas trop. Je pense que c’est bien plus sexy, séducteur, suggestif et excitant.
Jamie Hewlett s’est détourné des ordinateurs qu’il utilise habituellement pour créer les quatre personnages et l’univers de Gorillaz. La réalisation des œuvres présentes dans les sections “Pines” et “Tarot” fut à la fois une expérience libératrice et un défi pour l’artiste.
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Je voulais juste me remettre à dessiner sur une feuille de papier et créer des oeuvres d’art uniques qui ne demandent pas d’utiliser des écrans. Ça a presque tourné au cauchemar avec Tarot… J’ai fait beaucoup d’erreurs donc réaliser ces oeuvres m’a pris environ deux ans. Cependant, j’avais besoin de réintroduire cette discipline dans mon travail.
L’exposition se tient à la Saatchi Gallery à Londres jusqu’au 2 décembre.
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