La magie de la saga Harry Potter, bientôt de l’histoire ancienne ? Oui, si l’on en croit le travail scientifique de quelques moldus mordus de sorcellerie.
Si les sorciers ont depuis longtemps développé une cape d’invisibilité histoire de rendre service à Harry Potter, les moldus sont à deux doigts d’y parvenir. C’est en tout cas ce qu’affirment les travaux d’une équipe d’une université californienne, travaillant pour le Lawrence Berkeley National Laboratory. Leurs prouesses ont été publiées dans la revue Science datée de ce vendredi 18 septembre.
À quel exploit a-t-on affaire ? Bon, avant tout, ne vous attendez pas à l’effacement d’un dragon ou à la disparition de Donald Trump du paysage politique américain. Dans ce cas là, il s’agit de l’évanouissement à notre vue d’un petit objet à trois bosses d’à peine 40 micromètres à l’aide d’un rêvetement très fin. C’est petit, mais c’est un début.
Ce rêvetement, comme l’explique Le Monde, est :
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- “composé d’une couche d’or recouverte d’une autre en fluorure de magnésium”
- composé de perles (aussi) en or disposées à sa surface et “taillées en forme de rectangles”
- “de 80 nanomètres, soit dix fois moins épais que les matériaux antérieurs”.
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C’est la première fois qu’un objet en trois dimensions de forme quelconque a ainsi été rendu invisible […]. Notre cape ultra-fine ressemble bien désormais à une cape. Elle est simple à concevoir et à faire fonctionner et pourrait être fabriquée en tailles normales pour dissimuler des objets macroscopiques.
La cape Harry Potter, c’est pour bientôt
Le souci, c’est que cette exérience a été réalisée dans un environnement particulier : cette fameuse cape ne fonctionne pour le moment qu’à l’aide d’une lumière infrarouge. En lumière naturelle, l’illusion n’est plus et Harry a l’air un peu con. Aussi, la forme de la cape est fonction de son objet : si l’objet était différent, il n’aurait pas pu être rendu invisible.
Ce n’est pas donc pas pour tout de suite qu’on pourra balancer des boules de neige incognito :
Deux problématiques qui ne remettent pas en cause l’enthousiasme de Sébastien Guenneau, chercheur au CNRS à l’Institut Fresnel, affirmant qu’il s’agit d’un “bond gigantesque” et appelant la cape “la Toison d’Or”. Et de préciser :
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Je ne serais pas surpris que prochainement cette équipe fasse une démonstration à grande échelle. Maintenant, ce n’est plus qu’un travail d’ingénierie
À quand la création d’une telle cape à des fins militaires ? La question se pose. Et pas sûr que ça plaise à Harry Potter.