Les choix musicaux de Goldlink, en revanche, le distinguent du trublion de Chicago. Le MC lorgne clairement du côté de la scène electro chill et trap. Ta-ku, Kaytranada, il ne se refuse aucun plaisir. Une fusion des genres imposée à coups de remixes officiels et officieux, qu’il aime à appeler “future bounce” (The Fader penche pour “dream rap”).
Voilà ce que l’intéressé dit de sa musique à Do Androids Dance ? :
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Le future bounce n’est pas encore défini, mais j’aime le voir comme un son rythmé et bouncy, avec une sensation très nostalgique derrière. Imagine “This Is How Do It” de Montell Jordan sous crack.
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Plus tard, l’hurluberlu dira à XXL que son style est “un mélange des “Beach Boys, de R. Kelly, de Beethoven, de Ke$ha et de la chanteuse r&b Kim”. Tout un programme. Goldlink préfère parler des autres pour parler de lui-même. Afin de présenter son univers, le rappeur, accompagné du DJ Kidd Marvel, a sorti une mixtape regroupant divers artistes, la plupart remixés : Disclosure, Nas, Young Dro, Jessy Lanza, lui-même, Quadron…
Les basses sont rondes et profondes, les synthés omniprésents. C’est à la fois smooth et déroutant, souvent sexy, avec une légère touche nineties. On commence à mieux comprendre où il veut en venir.
Réalité
Du haut de ses 20 balais, Goldlink a déjà un son bien reconnaissable et une musique personnelle, à mille lieues de rappeurs interchangeables :
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Tout ce sur quoi je rappe, c’est des trucs que j’ai vécu et vu. Tout. Le fait de remettre en cause la société, la vie de gang, les histoires de femmes, la misère (mais pas du rap misérabiliste), tout est authentique. Je rappe simplement sur ma vie. Plus de gens devraient rapper à propos de la réalité.
Le premier projet de Goldlink, God Complex, aura une date de sortie officielle dans les jours à venir. En attendant, il multiplie les perles, comme ce “One Step Back” produit par les Danois Galimatias et Joppe.
Retrouvez Goldlink sur Twitter (@Goldlink). Vous pouvez télécharger ses morceaux gratuitement via Soundcloud.