Vidéo : Ghosts, l’étrange film d’horreur de Michael Jackson sorti il y a 20 ans

Publié le par Louis Josse,

A voir aussi sur Konbini

Déterré par le site ScreenCrush, Ghosts, un moyen-métrage d’horreur écrit par Michael Jackson, a fêté ses 20 ans cette année. L’occasion parfaite de se refaire ce clip aussi kitsch qu’étrange.

Le clip vidéo de Thriller, sorti en décembre 1983, avait sans doute fait frémir les plus jeunes. Ghosts, paru treize ans plus tard, ne fera pas non plus dresser les cheveux sur la tête des plus fervents amateurs de films d’horreur. Pourtant, pour un moyen-métrage sorti en 1996, la production avait mis le paquet : effets spéciaux (qui font certes sourire aujourd’hui), maquillage, chorégraphies… avec au final le clip vidéo le plus long de l’histoire – presque quarante minutes – selon Le Livre Guinness des records.
Fruit d’un scénario signé à quatre mains par MJ et l’écrivain américain Stephen King, Ghosts s’est pour autant soldé par un demi-flop : diffusé hors-compétition lors du cinquantième Festival de Cannes en 1997, il n’a cependant encore aujourd’hui qu’une popularité très confidentielle, sauf auprès des plus grands fans de l’artiste. La faute ne va pas à la structure, un grand classique mi-fiction mi-chants chorégraphiés dont Michael Jackson s’était fait une spécialité, mais plus à un jeu d’acteur très bancal (désolé MJ, mais soyons honnêtes) et une histoire pour le moins… étrange.

Dans ce film réalisé par Stan Winston, un spécialiste des effets spéciaux, on retrouve le Roi de la pop incarnant Maestro, un magicien reclus dans son manoir hanté, qui reçoit la visite inattendue d’un maire véhément – également incarné par un Michael grimé – pointant du doigt ses agissements surnaturels. La démarche accusatrice du maire, tout comme la présence de parents et d’enfants à ses côtés, faisait alors vraisemblablement écho aux démêlés avec la justice rencontrés par le chanteur, comme le suggère le journaliste Erin Whitney. Accusé d’attouchements sur mineurs en 1993 puis blanchi faute de preuves suffisantes, Michael Jackson était ressorti de l’affaire avec une popularité meurtrie.
Reste que ce moyen-métrage, au-delà de ses défauts, demeure un objet loufoque que l’on regarde avec une sympathie saupoudrée de nostalgie des années 1990. On ne voit pas un squelette dansant tous les jours.

Publicité