Marisol Touraine, ministre de la Santé, a déclaré que le gouvernement était favorable à l’utilisation du Truvada, un traitement préventif contre le VIH.
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“Je suis favorable à la publication d’une recommandation temporaire d’utilisation du Truvada, un médicament qui doit nous permettre d’avancer significativement dans la lutte contre le VIH”, a déclaré la ministre des Affaires Sociales, de la Santé et des Droits des Femmes à l’Assemblée Nationale, lundi 23 novembre, dans le cadre de l’examen du projet de budget de la Sécurité sociale pour 2016. Cette annonce intervient quelques jours avant la journée mondiale de lutte contre le sida, le 1er décembre.
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Marisol Touraine a précisé que la publication de cette Recommandation temporaire d’utilisation (RTU), qui permet à titre transitoire d’utiliser un médicament en dehors des champs de prescription prévus lors de son autorisation de mise sur le marché, devrait se faire “probablement au cours de la première quinzaine de décembre”. Elle a également annoncé que le traitement, dont les effets sont “probants” pour réduire les contaminations, serait pris en charge à 100% “au début de l’année 2016”.
Réduire très fortement le risque de contamination par le VIH
Le Truvada, combinaison d’antirétroviraux du laboratoire américain Gilead, a été mis sur le marché en 2005 en tant que traitement pour les malades du sida. Il s’est ensuite avéré que, pris quotidiennement ou même quelques heures avant et après une relation sexuelle, il permettait à des personnes saines de réduire très fortement le risque d’être contaminées par le VIH. Relativement onéreux (500 euros la boîte de 30 comprimés), ce traitement est déjà autorisé aux États-Unis comme traitement préventif et ce depuis 2012.
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En France, où selon l’association Aides, chaque mois, plus de 500 personnes découvrent leur séropositivité au VIH, les associations anti-sida réclamaient depuis des mois l’autorisation de ce traitement préventif encore appelé “PrEP” pour “prophylaxie pré-exposition”. Le service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital Saint-Louis à Paris a déjà commencé au début du mois les premières consultations en France proposant ce traitement préventif, anticipant ainsi un éventuel feu vert des autorités.