“C’est dans l’identité de nos compatriotes. On parlera musique, on verra musique. Il y aura un grand rendez-vous de musique”, a déclaré Franck Riester vendredi dernier sur RTL. Le ministre de la Culture, dont les déclarations et mesures sur le secteur en question peinent à convaincre depuis le début de la crise sanitaire liée au coronavirus, a ainsi officialisé le 15 mai dernier la tenue de cette fête traditionnelle qui ouvre l’été.
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Franck Riester a tout de même précisé que ce “grand rendez-vous de musique”, lancé par Jack Lang en 1982, aurait bel et bien lieu, mais “sans prendre de risques”. Il faut dire que le maintien de la Fête de la musique a de quoi surprendre, surtout lorsque l’on constate que tous les grands festivals estivaux ont été annulés ou reportés, et que ceux prévus en septembre prochain sont pour le moins incertains.
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À l’heure où le déconfinement se poursuit et qu’une seconde vague de contamination se fait craindre, il demeure étonnant que la Fête de la musique bénéficie d’un traitement de faveur. Surtout lorsque l’on se penche sur les conséquences potentielles des concerts physiques, qui pourraient mettre à mal deux mois d’effort national. Prenons l’exemple de cette représentation qui a eu lieu aux Pays-Bas le 8 mars dernier : sur les 130 chanteurs, plus de 100 ont été contaminés. L’un d’eux est décédé et trois proches des différents artistes ont également perdu la vie.
“Quelque chose qui ait de la gueule”
“On essaie de préparer quelque chose qui ait de la gueule, y compris à l’extérieur. La limite est de ne pas prendre de risques avec des regroupements, un brassage de population trop important”, a-t-il toutefois tempéré, précisant que les radios et les télévisions sont également en train de s’adapter à cette situation inédite pour le 21 juin prochain. Il est donc très difficile d’imaginer aujourd’hui à quoi pourra ressembler l’événement si l’on se fie aux déclarations du ministre de la Culture.
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“Il va falloir faire preuve de pragmatisme en proposant peut-être des formats différents, en permettant de développer l’éducation artistique et culturelle, pour que les gens fassent eux-mêmes une pratique artistique”, a poursuivi Franck Riester, qui laisse plus que jamais planer le doute sur la forme que prendra cette Fête de la musique 2020. Aucune solution concrète n’a pour l’instant été évoquée publiquement.
Rappelons que les rassemblements de plus de 5 000 personnes sont interdits sur tout le territoire jusqu’en septembre. “Pour les autres, on espère pouvoir voir à partir de juin, juillet, août. Organiser des évènements culturels en tenant compte des contraintes”, a précisé Franck Riester. Le Premier ministre Édouard Philippe devrait préciser les conditions d’organisation de ces évènements d’ici fin mai.
Konbini avec AFP
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