Un rendez-vous immanquable donc, sous peine de rater des rappeurs qui ont plus de 20 ans de carrière dans les pattes. Et ça se ressent : les 4000 spectateurs font vibrer l’immense bâche en plastique sur laquelle ils sautent alors que leurs classiques y passent, comme le culte “Protect Ya Neck”.
Le line-up ne laisse pas le temps de se reposer : l’electro foutraque des Bloody Beetroots achève l’audience et, en passant, nous. On a une idée en tête : se reposer pour mieux tenir la prochaine journée et son “20 heures – 6 heures du matin”qu’impose le Big Festival.
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Un samedi sous le signe d’une funk légendaire
42 cafés et quelques bières plus tard, nous voilà face à l’incarnation du cool à la sauce franco-irlandaise : les Two Door Cinema Club. Les mecs du label Kitsuné, fringués comme s’ils allaient à un bal de fin d’année (la température avoisine les 25 degrés) prennent d’assaut le stade de Biarritz vers 21 heures.
En concert, la formation a toujours la même recette : une pop ravageuse. Tous les tubes de leur deux premiers albums, Tourist History et Beacon, y passent : “What you Know”, “Something Good Can Happen” ou encore “Handshake” et “Sleep Alone”. Résultat : un set drôlement bien foutu.
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Pourtant, une certaine tension parcourt l’audience. Dans le viseur temporel, on attend un gros nom : George Clinton, ce roi de la funk, toujours accompagné de son groupe Funkadelic et Parliament. Sa musique semble renaître de ses cendres alors que les Daft Punk ont sorti il y a un peu, et dans la totale discrétion, un disque hommage au funk et à la disco, Random Access Memories. Malheureusement pour George Clinton et son crew, l’envie est là mais le son ne suit pas.
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Seules quelques compositions permettent de redonner goût à ce son P-Funk extrait des années 70. On en redemande après une reprise bien foutue de Frankie Valli et de son “Beggin”. Mais le trop-plein de solos et de guitare et d’un son parfois saturé nous laisse entendre qu’on va passer directement au dessert, alors que la pluie donne l’occasion à certains festivaliers de profiter de la planche façon glisse :
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Le dessert ? Breakbot. Le Français, au regard du précédent live, la joue sobre. Une bouche imposante, un micro et un groupe qui s’installe progressivement dans le set. Simplicité et efficacité sont le maître mot d’un live maîtrisé. Une clope à la bouche, un bras levé et un Irfane parfait : voilà l’équation du live Breakbot.
Allez : on se motive et on se dirige vers la Big Boite.
Cassius et Busy P
Là nous attendent de fameux noms. On vient juste de louper Chateau Marmont mais on se rassure au bar : Cassius arrive. Comme pour mieux dire au public qu’il devra compter sur eux, le groupe laisse passer un “I Love You So” histoire de mettre tout le monde dans le bain. S’ensuivra un set carré mais pas dément.
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Pour clore la soirée, c’est Busy P débarque avec une arme de destruction musicalement massive. La setlist intitulée “Ed Banger Megamix” aurait très bien pu s’appeler “Back to the future”. Pour mieux fêter les dix ans de son bébé, Pedro Winter lâche un best-of sous acide de ses poulains : “D.A.N.C.E” de Justice, “Positif” de Mr. Oizo ou encore “Signatune” de Dj Mehdi. Nostalgie, quand tu nous tiens.
Un final classique
La cloture du Big Festival se fait dimanche, à partir de 18 heures. Comme il est annoncé sur le programme, les showcase et DJ sont des “surprises”. En attendant que la petite scène disposée en parallèle de l’Atlantique commence à transpirer, on prend l’air. Côté plage, c’est aussi ça le Big Festival, à base de skimboard :
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De retour au Big Village, D.V.N.O, SO ME puis Ebony Bones se passent le relais jusqu’à un final un peu poussif : Joey Starr, deux jours après son passage à la Big Boite, fait à nouveau entendre sa voix face à une audience qui en redemande. Un dernier commentaire alors que les videurs poussent avec diplomatie ? “C’est de la putain de frappe” nous balance un festivalier. Parfaite conclusion.