Une concurrence plus forte
Comme le précise Les Inrocks, Facebook a pris conscience de l’émergence de nouveaux produits, applications et d’une concurrence plus forte pour attirer les ados dans leurs filets. En février 2013, le réseau social de Palo Alto a lâché son rapport annuel et l’a disposé, en toute transparence, sur la Toile.
Un de ses paragraphes, qui se concentre sur les jeunes, est titré :
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Notre business est très concurrentiel. La compétition présente une menace permanente quant à son succès.
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Au sein du paragraphe, Facebook poursuit la description des “menaces”. Parmi elles, la difficulté à contenter les jeunes :
Certains de nos utilisateurs, notamment les plus jeunes, sont très actifs sur des réseaux semblables à Facebook. Certains d’entre eux ont par exemple réduit le temps passé sur Facebook au profit de services comme Instagram. Dans l’éventualité où ce type de comportement se développerait, notre entreprise pourrait en pâtir […]. Par conséquent, nos concurrents pourraient acquérir et engager des utilisateurs aux dépens de l’augmentation de l’engagement de notre base d’utilisateurs, ce qui pourrait affecter négativement nos affaires et nos résultats financiers.
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Après avoir contacté des spécialistes des réseaux sociaux, le journaliste Ellis Hamburger de The Verge en a conclu :
Il semblerait que Facebook n’offre plus aux ados ce qu’ils cherchent. Avant, c’était cool de s’exhiber sur Facebook avec des photos de soi-même et de ses amis. Maintenant, les jeunes ont l’air de chercher quelque chose de plus intimiste, comme Snapchat.
En 2011 : les premiers avertissements
Pour autant, “l’ennui” des adolescents sur le réseau social américain est un thème récurrent. En décembre 2011, Ben Bajari, le journaliste spécialisé des réseaux sociaux au Time constatait déjà :
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J’ai récemment réalisé un sondage auprès de 500 lycéens à San Jose et j’ai été choqué par le fait qu’aucun d’eux n’avaient Facebook […]. Presque tous disaient qu’ils s’ennuyaient et qu’ils l’utilisaient moins.
Et la même année, une étude du cabinet de conseil Gartner tirait la sonnette d’alarme. Le cabinet avait organisé une étude auprès de 6295 internautes entre 13 et 74 ans et cela dans près de onze pays. Les conclusions étaient pessimistes : un quart de l’échantillon affirmait aller moins sur le réseau social qu’au début.
Et lorsqu’on demandait aux plus jeunes leur avis, le taux grimpait jusqu’à 31%. Deux explications étaient alors soulevées par le cabinet Gartner. L’une concernait les plus âgés : la peur quant à la protection de leur vie privée. L’autre concernait les plus jeunes : l’ennui, tout simplement.
Interrogé par Le Figaro, Briau Blau, directeur de recherche chez Gartner, conseillait une innovation perpetuelle du réseau social entré en bourse en 2012 :
C’est une situation que les éditeurs de médias sociaux devraient surveiller de près, dans la mesure où ils vont devoir innover et se diversifier pour conserver l’attention des consommateurs.
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Le rachat d’Instagram en avril 2012, sera t-il suffisant ?
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