Une nouvelle étude confirme un peu plus ce que des chercheurs avancent depuis plusieurs années : les champignons hallucinogènes pourraient avoir des effets bénéfiques sur des personnes souffrant de dépression.
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Les chercheurs anglais qui travaillent, avec une autorisation du gouvernement, sur des tests de champignons hallucinogènes ont peut-être découvert ce qui fait que cette expérience ouvre de nouveaux boulevards pour les traitements de la dépression.
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Les scientifiques ont en effet découvert que cette substance psychotrope, qui contient de la psilocybine, peut aider à traiter des affections telles que la dépression en permettant de “reprogrammer” le cerveau, un peu comme on défragmente un ordinateur.
Dans le cadre de ses recherches, une équipe de scientifique de l’Imperial College de Londres a administré à des patients atteints de dépression, et pour lesquels les médicaments se révélaient inefficaces, des petites doses (de 10 à 25 milligrammes) de psilocybine. Les patients ont fait part d’une amélioration de leur humeur ayant duré jusqu’à cinq semaines, certains comparant les effets au redémarrage d’un ordinateur, explique l’étude.
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Des scans de cerveaux montraient en effet que la substance avait permis de restaurer une partie centrale des circuits neuronaux connus pour jouer un rôle dans la dépression. Cela a également contribué à améliorer la stabilité d’un autre réseau neuronal lié à la dépression.
Auteur principal de cette étude, et directeur de la recherche psychédélique à l’Imperial College, le Dr Robin Carhart-Harris a déclaré :
“Pour la première fois, nous avons montré des changements évidents dans l’activité cérébrale des sujets déprimés traités avec de la psilocybine. Plusieurs patients ont dit s’être sentis comme ‘rebootés’ après ce traitement, et l’analogie avec l’ordinateur est revenue à plusieurs reprises.
Un patient a par exemple raconté avoir eu l’impression que son cerveau avait été défragmenté comme le disque dur d’un ordinateur, tandis qu’un autre avait déclaré s’être senti comme ‘redémarré’.”
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Robin Carhart-Harris, qui est devenu en 2014 le premier chercheur depuis 40 ans à tester le LSD sur des êtres humains, estime que cette substance pourrait donner aux patients le “coup de fouet” dont ils ont besoin pour sortir de leur état dépressif.
Un nouvel essai, qui sera mené au début de l’année 2018, comparera les effets de la psilocybine et ceux d’un antidépresseur très répandu. Cependant, les chercheurs insistent sur le fait que les personnes en dépression ne devraient pas essayer l’automédication aux psychotropes chez eux.
L’étude qui étudie “l’effet de la psilocybine sur les dépressions résistantes aux traitements” a été publiée par la revue scientifique Nature.
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