On ne va pas se mentir, elle était bien, cette conf’ de presse de la Nasa. Et pas seulement parce que les informations dévoilées – la découverte d’un système entier, Trappist-1, à 39 années-lumière d’ici, formé de sept exoplanètes rocheuses dont trois en “zone habitable” – suffisent à nous mettre le neurone à imagination en PLS, mais aussi parce que pour une fois, la Nasa avait de quoi nourrir nos fantasmes cosmiques avec des visuels de qualité. Tout le secret est là, et l’agence américaine l’a enfin compris : les courbes de spectrographie de masse ne feront jamais autant rêver qu’une exoplanète en vue d’artiste dessinant des mondes totalement exotiques. C’est injuste pour la science, mais l’humain est ainsi fait que son moteur cérébral tourne à l’émerveillement. Cette fois-ci, tout y était, et on s’est régalé devant le cours d’astrophysique.
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Pour continuer sur sa lancée et nous envoyer une nouvelle injection de rêve, la Nasa a fait appel à l’artiste Amanda J. Smith et aux graphistes du Jet Propulsion Lab – dont la série rétro-futuriste “Visions of the Future” était déjà à tomber par terre – pour une nouvelle série de posters dédiée à Trappist-1 et ses sept corps rocheux. Cette fois encore, c’est gagné : les collages minimalistes et lumineux de Smith sont aussi séduisants que la simili-publicité d’agence de voyages spatiaux proposée par le JPL. Élaborées (avec plus ou moins de liberté) à partir des données fournies par l’agence, ces images offrent une réalité plus concrètes à ces exoplanètes encore anonymes, ces mondes dont on ne sait presque rien sinon qu’ils portent l’espoir un peu dingue d’y rencontrer une autre forme de vie. Et, peut-être plus important encore, entretiennent en nous l’ambition naïve d’y poser un jour le pied.
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