Ils sont nés entre 1995 et 2001, soit “avant et après le tournant des années 2000”, commence le rapport. Ce rapport, intitulé What’s the world’s young people think and feel, a été commandé par la Varkey Foundation. Comme vous pouvez logiquement le constater, il s’intéresse à la fameuse génération Z, celle des millenials, celles des citoyens qui ont aujourd’hui entre 16 et 22 ans.
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Le rapport est allé ainsi poser des questions à près de 1000 personnes originaires de 20 pays, sur les continents de l’Asie, de l’Afrique, de l’Europe et de l’Amérique :
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- L’Afrique du Sud
- Nigéria
- Argentine
- Brésil
- Japon
- Indonésie
- Inde
- Corée du Sud
- Chine
- Turquie
- Israël
- Nouvelle-Zélande
- Australie
- Canada
- État-Unis
- Russie
- Italie
- France
- Allemagne
- Royaume-Uni
Des chiffres clés importants
Non, pas une génération du quart d’heure de célébrité
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La première partie du rapport revient sur des chiffres clés qui, parfois, remettent en cause l’idée que l’on peut se faire de cette génération.
Par exemple, la relation entre objectif de carrière et volonté d’être populaire. Selon l’enquête, seulement 3 % des millenials pensent qu’il s’agit d’un facteur important dans leur vie. Une conclusion qui va à l’encontre de l’image soi-disant narcissique d’une population dépendante aux réseaux sociaux, de Snapchat à Facebook. Il est à noter qu’une large majorité – 84 % – a confiance dans la technologie, et que les avancées technologiques sont avant tout positives quant au futur de l’humanité.
Peur de l’argent, pression de l’école
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L’anxiété principale de la moitié des personnes interrogées est l’argent. Il sont 51 % à affirmer que les finances sont un des trois principaux critères qui leur font peur dans la vie. Aussi, 46 % voient d’un mauvais œil l’école, synonyme pour les interrogés, d’une forme de pression.
Pour autant, 80 % ont foi dans le pouvoir de l’éducation. Selon eux, il s’agirait d’une source d’espoir que des personnes aient de plus en plus accès à l’éducation à travers le monde.
Une génération ouverte
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Du côté des enjeux de société, deux grands marqueurs politiques ressortent des résultats de l’enquête : sur les 20 pays, 14 pensent en majorité que leur gouvernement devrait avoir une politique migratoire plus ouverte afin que les immigrés habitent et travaillent de manière légale dans leur pays.
Aussi, côté droits des femmes, 66 % des personnes interrogées pensent que le droit à l’avortement est une nécessité, bien que, comme le souligne le rapport, il existe de grandes variations dans les réponses à ce sujet, selon les pays.
Zoom sur la France
La génération Z française fait partie des jeunesses, par pays, les moins heureuses. Avec un score de 57 % en ce qui concerne son “bonheur”, on se retrouve devant le Japon (28 %), la Corée du Sud (29 %), la Nouvelle-Zélande (50 %), la Turquie (50 %), l’Australie (56 %), mais derrière le Royaume-Uni (57 %), l’Afrique du Sud (60%), l’Argentine (65 %), les USA, le Nigéria (78 %) ou encore l’Indonésie (90 %).
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Qu’est-ce qui rend les Français si particuliers ? Nous possédons, parmi tous les autres pays, la jeunesse née entre 1995 et 2001 la moins optimiste concernant son futur. Près de 53 % des Français interrogés pensent que le monde n’est pas sur la bonne pente, et seulement 6 % envisagent l’inverse.
Quelles sont les raisons de cette peur du futur ? La montée de l’extrémisme et du terrorisme (81 %), les conflits et guerres (79 %), l’augmentation des inégalités entre riches et pauvres (72 %), un accès difficile à l’éducation pour certains enfants (63 %) ou encore le climat (69 %) et les risques de pandémies à grande échelle (45 %).
De quoi les jeunes Français auraient besoin pour que eux-mêmes puissent avoir les outils pour améliorer la situation ? Ils sont près de 22 % à citer la confiance, 18 % à vouloir plus de connaissances pour faire la différence et 21 % à évoquer plus de temps libre.
Et concernant les enjeux de société, les jeunes français sont très divisés au sujet de l’immigration : 27 % pensent que le gouvernement devrait faciliter leur régulation en France, contre 26 % qui aimeraient qu’ils soit plus difficile pour eux de s’introduire sur le territoire. Il s’agit, comme le précise le rapport, du pourcentage de soutien le plus faible de tous les pays occidentaux.
Aussi, la France est dans les pays qui pensent que la foi religieuse n’a que peu d’importance : seulement 4 % des sondés indiquent que la religion est importante dans la vie, dans leur futur (le mariage), pour leurs parents ou en ce qui concerne la création de liens d’amitié. Enfin, seulement 29 % se sentent bien mentalement et 14 % physiquement.