Norbert Baksa ? Un photographe professionnel qui officie dans le milieu de la mode depuis une vingtaine d’années. Il a notamment travaillé avec les magazines Elle, Glamour, Cosmopolitan ou encore Playboy, les marques Nike, Adidas ou Levi’s et a réalisé des publicités pour Red Bull ou Unicum.
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Des réactions outrées sur les réseaux sociaux
Les réactions n’ont pas tardé sur les réseaux sociaux. Certains “n’ont pas les mots”, la journaliste de BuzzFeed Rossalyn Warren affirme tout simplement un beau “NOPE” tandis que Matina Stevis, journaliste pour le Wall Street Journal, écrit : “Donc ce magazine a pensé que ce serait génial de faire un shooting de mode sur la crise des réfugiés. Vraiment ?”.
Wtf? A refugee themed fashion shoot? A misguided attempt to mainstream #migrantrights & asylum issues?? http://t.co/kkpt4u1gg1
— Kate Ferguson (@WordsAreDeeds) 6 Octobre 2015
So this magazine thought it would be awesome to do a fashion shoot themed on the refugee crisis. I mean, really? http://t.co/tjGvRAsMyf
— Matina Stevis (@MatinaStevis) 6 Octobre 2015
NOPE. someone did a fashion shoot "inspired" by refugees and migrants: http://t.co/lSiDx029Lp pic.twitter.com/yO1iycGv3q
— Rossalyn Warren (@RossalynWarren) 6 Octobre 2015
Le photographe Norbert Baksa qui glamourise la tragédie des réfugiés.... Pas les mots. http://t.co/SS1L4NY4wE pic.twitter.com/erSYCP7JlL
— Louis Witter (@LouisWitter) 6 Octobre 2015
Sur son site, le photographe se défend :
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Ce shooting n’avait pas l’intention de glamouriser cette situation sensible, mais plutôt d’attirer l’attention sur le problème et de faire que les gens y pensent. Dans le monde entier des artistes attirent régulièrement l’attention du public sur des problèmes d’actualité à travers des images et performances “choquantes”. Cette série d’art part du même principe.
Et de poursuivre :
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À ceux qui disent que je suis stupide, je peux seulement leur conseiller de voir le problème sous un autre angle, d’autant plus qu’ils ne vivent pas en Hongrie.
Dans une dernière phrase, le photographe en dit un peu plus sur son opinion :
Il est très difficile de comprendre, à l’aide de la couverture des médias, si ces gens sont vraiment des réfugiés ou quelque chose d’autre.
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La Hongrie, pays de la fermeture
Depuis le mois de septembre, la Hongrie est l’un des pays les plus fortement concernés par l’afflux des réfugiés. Côté politique, la réaction est la défiance et la fermeture des frontières. Le 21 septembre, le Parlement autorisait l’utilisation des militaires pour repousser les migrants. Une semaine plus tard, le 29 septembre, le Parlement hongrois ratifiait une “résolution condamnant l’Union européenne (UE) pour son irresponsabilité dans la gestion de la crise des réfugiés”, comme l’expliquait le site EuroNews.
Viktor Orban, le Premier ministre du pays, expliquait à cette occasion :
Nos frontières sont en danger, tout comme notre mode de vie qui est basé sur le respect des lois. La Hongrie et l’Europe sont en danger. Ce qu’il se passe aujourd’hui, dépasse les limites. Car en réalité, ils nous envahissent. C’est une expérience quotidienne européenne, ceux qui sont submergés de migrants ne peuvent leur donner un abri.
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Entre temps, le pays affirmait tendre vers la fermeture de ses frontières avec la Croatie, toujours par la voix de Viktor Orban :
La mise en place d’une protection de la frontière avec la Serbie a rempli nos objectifs. Il est de notre devoir d’en faire autant à la frontière avec la Croatie.