Une série photo magnifique où des skaters s’approprient le toit d’un vieux bâtiment moscovite.
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Les bâtiments de l’ère soviétique sont légion à Moscou. Depuis la privatisation des entreprises décidée dans les années 90, ils sont fermés au public et restent inutilisés, occupés uniquement par les gardes de sécurité, dont beaucoup ne se sont jamais aventurés dans les étages supérieurs de ces paysages imposants, nous explique Andrey Urodov fondateur du magazine en ligne Russia Without Us.
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Le photographe Pasha Volkov s’est joint à une équipe de skateurs pour monter sur le toit du VDNKh, le centre des expositions de Moscou. Situé en plein centre-ville, c’est un coin de paradis pour les stégophiles.
Un monde à part
Ouvert en 1939, l’impressionant pavillon moscovite, avec sa carcasse de métal et sa façade de verre, est l’épitome du modernisme soviétique. Construit pour l’Exposition Universelle de 1967, à Montréal, puis déplacé à Moscou, le bâtiment a évité la démolition à plusieurs reprises et subi de nombreuses rénovations.
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“C’est le toit du pavillon qui nous attire ici” précise Urodov. Sa courbe titanesque rappelle la “MegaRamp” du skateur Danny Way.
Du sommet de la structure se dévoile un paysage immense, où apparaissent d’autres toits propices à la pratique du skateboard, comme le demi-cylindre de la piscine olympique et la courbe idéale de l’ancien bâtiment du journal Pravda.
Urodov nous décrit comment, dans une Russie post-privatisation, le centre de Moscou semble n’être accessible qu’à une certaine élite économique. Il conclut :
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Grimper sur des toits, marcher dans les tunnels du métro la nuit, faire du skate dans des zones interdites : les façons sont nombreuses de se réapproprier la ville. C’est ça notre idée de la liberté.