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Le défi était grand, à la hauteur du talent qu’on a toujours prêté à ScHoolboy Q. Revenir au top après trois ans de quasi-absence, ponctuée seulement par quelques apparitions sur les albums tirés de Black Panther et Creed 2, ainsi que sur l’excellent i am > i was de 21 Savage paru en décembre dernier, n’est pas chose aisée. Encore plus à une époque où la musique n’a jamais été aussi éphémère. Mais en ce vendredi 26 avril, force est de reconnaître que le pari entrepris par ScHoolboy Q est réussi.
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Avec son nouvel album CrasH Talk, son premier long projet depuis 2016 et la parution de Blank Face LP, le rappeur californien signe un retour en force dans le rap game outre-Atlantique. Si l’on connaissait déjà l’entêtant “CHopstix” en compagnie de la référence du moment Travis Scott, ainsi que les singles “Numb Numb Juice” et “CrasH”, ce nouveau disque se révèle chargé en bonnes surprises.
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À commencer par des featurings intelligemment choisis. Si l’on retrouve la crème de la scène rap US actuelle (Travis Scott donc, mais aussi YG, Lil Baby, 21 Savage), ScHoolboy Q a également pensé à inviter sur ce nouveau projet des artistes un peu plus “hybrides” tels que Kid Cudi, Ty Dolla $ign et 6lack, pour offrir de multiples nuances à CrasH Talk. En résulte un petit condensé (14 pistes, 39 minutes d’écoute) de ce que le Black Hippy fait de mieux.
Un sentiment renforcé par les prod’. DJ Dahi, Sounwave, Hykeem Carter, DJ Fu, Cardo Got Wings, Johnny Juliano… pour ne citer qu’eux, offrent tour à tour des instru’ contemporaines et millimétrées. Le rappeur de 32 ans a misé sur une grande variété de contributeurs, bien lui en a pris.
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On peut ainsi se délecter du surprenant “Drunk” en compagnie du chanteur 6lack, ou du mélodieux “Lies” avec Ty Dolla $ign et YG. Le morceau “Floating” avec 21 Savage, sombre au possible, est une superbe réussite. Tout comme le featuring avec le toujours aussi génial Kid Cudi. Ces titres, peut-être davantage conceptuels, permettent d’alterner avec des pistes diablement efficaces comme peuvent l’être “5200” ou “Die Wit Em”. Une chose est sûre, l’homme au bob a encore frappé dans le mille – et on ne parle pas de Gradur.