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L’annonce dystopique n’est pas nouvelle. Le gouvernement chinois avait déjà affirmé avoir commencé à mettre en place un système de notation de ses citoyens, pour distinguer les habitants modèles des renégats. En langage parlé, on appelle ça “la notation à la Black Mirror”. En langue de bois, les autorités parlent d’un système de “crédit social”.
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Ce système de notation n’est ni plus du moins qu’une pression façon “la carotte et le bâton” permanente. Les citoyens mal notés subiront des restrictions de services fournis par l’État ou par des entreprises, qui concerneront autant l’accès aux transports publics et logements sociaux que les prêts bancaires. A contrario, les citoyens les mieux notés jouiront de prestations premium.
Un article de Bloomberg nous en dit un peu plus sur l’échéance de ce chouette projet de société : Pékin vient d’annoncer que ses 22 millions d’habitants seront notés d’ici fin 2020. Il faudra donc attendre un peu avant que cela ne s’étende au reste de la Chine. Avec, à la clé, cette terrible sentence issue du communiqué municipal : les moins bien notés “ne pourront plus faire le moindre pas”.
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Curieux de voir à quoi cela ressemblerait ? Un journaliste anglais avait enregistré cette annonce dans un train Pékin-Shangaï. Il avait cassé le Web… et notre moral :
Here's a dystopian vision of the future: A real announcement I recorded on the Beijing-Shanghai bullet train. (I've subtitled it so you can watch in silence.) pic.twitter.com/ZoRWtdcSMy
— James O'Malley (@Psythor) 29 octobre 2018