Un allié stratégique dans la lutte antiterroriste
Aussi Emmanuel Macron s’est-il voulu rassurant lors de ses vœux à la presse mercredi dernier.
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“Je continuerai d’évoquer avec la Turquie la situation des journalistes emprisonnés, empêchés d’exercer leur métier. Je le ferai dans le respect mais avec le souci de défendre, en même temps si je puis dire, nos valeurs et nos intérêts.”
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Plus de 140 000 personnes ont été limogées ou suspendues et quelque 55 000 autres (journalistes, universitaires, militants pro-kurdes) ont été arrêtées depuis le putsch manqué de juillet 2016, comme le rappelle BFMTV.
Si Emmanuel Macron espère bien aborder la question des droits de l’homme, ce sont surtout d’autres dossiers qui devraient occuper les deux chefs d’État : du statut de Jérusalem aux manifestations en Iran, en passant par la lutte contre l’État islamique en Syrie.
C’est en partie pour ce dernier point que l’Élysée tient autant à cette rencontre. Par sa situation géopolitique, la Turquie peut faire office de fer de lance dans la lutte contre le terrorisme, et les problématiques liées à l’immigration.
Cette rencontre suffira-t-elle à infléchir la politique d’Erdogan en matière de droits de l’homme ? Rien n’est moins sûr, d’autant que le premier ministre turc vient avec son propre agenda : redorer son image dans son pays, mais aussi, pourquoi pas : relancer les négociations autour du processus d’intégration de la Turquie dans l’UE, au point mort depuis plusieurs mois.
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