Des toilettes séparées pour toutes et tous
Ce mois de mai 2017, New York a poussé l’engagement plus loin en annonçant que, d’ici janvier 2018, chaque école devrait compter au moins un W.-C. séparé additionnel sans genre attribué. Toutes les toilettes publiques individuelles séparées de la ville devant déjà être neutres, cette mesure étend donc cette obligation aux écoles. Elle assure ainsi une protection aux élèves trans, non-binaires ou avec des problèmes de santé. Cela leur procurera un espace sûr, sans qu’ils aient à justifier d’une permission ou d’une preuve médicale pour y accéder. Ces toilettes incluront une signalétique spécifique, des verrouillages de sécurité et des protections hygiéniques gratuites pour les élèves de la sixième à la terminale – sachant que toutes les écoles new-yorkaises regroupant ces classes doivent déjà, depuis juillet, proposer des serviettes hygiéniques et des tampons gratuits aux élèves.
Pour cela, chaque établissement devra “identifier un W.-C. séparé déjà existant dans leur bâtiment qui puisse être converti pour l’usage des élèves”, comme des toilettes réservées à l’équipe professorale par exemple. Cette mesure s’accompagnera d’instructions envoyées aux écoles et aux parents pour leur expliquer les “règles d’intimité et de sécurité”, avec des explications, selon Carmen Fariña, sur “l’accès des élèves et la terminologie appropriée pour décrire les toilettes aux élèves, aux professeurs et aux familles”.
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Pour que tous les élèves se sentent “en sécurité et soutenus”
Cette décision suit la mise à jour début mars des instructions générales pour les élèves transgenres et non-binaires publiées en 2014 par les élus de la ville. Elles préconisent désormais “de l’aide pour soutenir les élèves trans ou en cours de transition, l’usage d’un pronom adapté et la mise à jour des dossiers personnels et scolaires afin qu’ils reflètent l’identité de genre des élèves”.
L’angoisse de devoir choisir entre les W.-C. pour hommes et ceux pour femmes, et ainsi de risquer d’être harcelés, voire violentés, amène certains élèves à ne pas boire de la journée pour éviter de devoir se rendre aux toilettes, ou à se retenir d’y aller. Comme le rapporte La Croix, aux États-Unis, “les trois quarts des élèves transgenres disent se sentir menacés dans les écoles, plus de 40 % ont été physiquement agressés et plus de la moitié reconnaissent rater les cours pour éviter les brimades”.
Avec cette mesure, la ville de New York veut ainsi transmettre le message que “tous les élèves devraient se sentir en sécurité et soutenus dans les bâtiments de leur école”, bénéficiant de “toute l’intimité dont ils ont besoin”. À défaut d’une garantie des États-Unis.
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