“rVSV-ZEBOV” pourrait bien sauver des milliers de vies. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé qu’un vaccin efficace avait enfin été découvert pour contrer le virus Ebola, dont la dernière épidémie, qui s’est déclarée fin 2013 en Afrique de l’Ouest, a été dévastatrice. Ce sérum, fruit de dix années de recherche et mis au point par l’Agence de la santé publique du Canada, a été testé en 2015 sur 5 837 volontaires guinéens et aucun d’eux n’a contracté la maladie bien qu’étant en contact avec des personnes infectées : “efficace à 100 %”, se réjouit l’OMS.
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Du moins dans la phase de tests, car au cœur d’une épidémie (comme en 2013-2014, où le virus avait fait près de 11 000 morts) le taux de succès attendu est de l’ordre de 90 %. Ce qui est déjà énorme comparé aux moyens fastidieux employés jusqu’alors pour lutter contre le virus depuis son apparition en 1976 : isolation des malades, prévention, soin au cas par cas, etc. Un travail de fourmi qui n’avait pas pu empêcher Ebola d’atteindre les zones les plus peuplées d’Afrique de l’Ouest en 2013 et de se répandre comme une traînée de poudre, jonchant les rues de cadavres.
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Sauver des milliers de vies
Le processus d’approbation standard d’un vaccin prend habituellement des années, voire une décennie. Mais devant l’urgence et la récurrence des flambées épidémiques, ce parcours du combattant pourrait bien être raccourci, pour un enregistrement en 2018. 300 000 doses vont donc être produites très rapidement.
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“Finalement au bout de quarante ans, il semble que nous ayons maintenant a priori un vaccin efficace contre la maladie Ebola“, a déclaré un responsable de l’OMS qui, on le voit, pèse quand même ses mots. Car si tous les signes semblent donner bon espoir que le vaccin fonctionne, certains points restent encore à améliorer, comme sa durée d’efficacité optimale : elle est aujourd’hui estimée à une dizaine de jours seulement. La recherche planche maintenant sur la production d’un vaccin longue durée, même si celui d’aujourd’hui possède l’énorme avantage de pouvoir répondre en urgence à une épidémie naissante. Et de sauver potentiellement des centaines, voire des milliers de vie.