Le duo de réalisateurs Terri Timely est allé à la rencontre de Kate Charles, une artiste qui se consacre à la fabrication de poupons hyper détaillés. Le résultat est aussi intéressant que glauque.
Entendons-nous bien : il est tout à fait possible que vous trouviez ce documentaire mignon, qui sait. De plus, l’artiste américaine Kate Charles a indéniablement trouvé son public, notamment parmi les fans et les collectionneurs de poupées au réalisme presque trompeur. Mais elle est aussi la première à reconnaître la particularité de son art :
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“C’est… glauque, il n’y a pas d’autres mots. Quand vous essayez d’imiter la vie réelle et que vous en êtes très proche, c’est glauque. Mais quand vous passez cela et que vous vous rendez compte que c’est une poupée, vous pouvez rentrer dans l’appréciation de ce que l’on essaye de faire.”
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Cet art, qu’elle intitule “Reborning” (“Renaissance”), n’est pas sans difficultés – de la fabrication à la vente sur eBay. Poursuivant constamment le but d’arriver à créer le “poupon parfait”, elle met également en avant les vertus de ses petites poupées : “Si quelqu’un ressent le besoin de tenir quelque chose dans ses bras, je ne vois pas ce qu’il y a de mauvais là-dedans. Il y a quelque chose de calme, de relaxant, à tenir un bébé, qu’il soit réel ou faux.”
Paru en début d’année, avec les Californiens Ian Kibbey et Corey Creasey (qui opèrent en tandem sous le nom de “Terri Timely”) à la réalisation, ce documentaire a directement décroché un prix du jury au SXSW film festival d’Austin (États-Unis), dans la catégorie des courts-métrages documentaires. Plusieurs fois récompensés pour leurs divers documentaires et publicités, Ian Kibbey et Corey Creasey sont notamment à l’origine de Gali l’Alligator, une pub complètement barrée pour la chaîne 13ème Rue, sortie en 2007.