Dans le documentaire Minimalism: a Documentary About the Important Things, disponible en intégralité sur Netflix, Joshua Fields Millburn et Ryan Nicodemus questionnent notre rapport à la consommation et à la possession de biens matériels.
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La course effrénée à la consommation nous rend pathétiques et malheureux. L’accumulation de biens et d’objets, devient une obsession et le “toujours plus” sonne au XXIe siècle comme le mantra des pays développés. Conscients de ce grand bordel dénué de sens qui nous éloigne de notre essence, Joshua Fields Millburn et Ryan Nicodemus, sont revenus du rêve américain. Forts des 4 millions de vues de leur blog The Minimalists, qui se penche – comme son nom l’indique – sur l’adoption d’un mode de vie plus sobre, ils ont réalisé un documentaire. Minimalism: a Documentary About the Important Things (que l’on pourrait traduire en français par Minimalisme : un documentaire sur les choses importantes) revient donc en partie sur le non-sens absolu de nos vies, guidées par la consommation, tout en proposant une alternative : le mode de vie minimaliste.
Le consumérisme, une pathologie
Si, sous nos latitudes, le minimaliste fait plutôt écho à un courant de l’art contemporain ou à une mode épurée, il se développe aux États-Unis comme un mouvement qualifié de “simplicité volontaire” ou de “sobriété heureuse” (popularisé en France notamment à travers la figure de Pierre Rabhi). Un mode de vie qui se détache du superficiel pour retourner à l’essentiel. Elle s’oppose au discours économique et social dominant au XXIe siècle qui tend à considérer les progrès techniques et le développement de la consommation comme des améliorations de la qualité de la vie. Cette philosophie part donc de l’idée que la consommation n’apporte pas le bonheur mais accroît plutôt l’aliénation, tout en dégradant notre environnement.
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En effet, selon selon un article du magazine Psychology Today paru en 2012, un foyer américain posséderait en moyenne 300 000 objets. Parallèlement, les Américains dépensent en moyenne 1,2 billion de dollars par an pour des choses dont ils n’ont pas besoin, selon une étude parue dans le Wall Street Journal en 2011. Des chiffres qui donnent le vertige, particulièrement en Amérique du Nord, mais qui ne nous empêchent pas de nous interroger sur une forme de pathologie que révèle cette propension à accumuler sans cesse.
Changer de paradigme
“J’ai appris qu’en simplifiant ma vie, j’avais le temps de m’occuper de ma santé, de mes amis, de mon argent, de mes passions, que je pouvais me concentrer sur moi-même d’une façon qui fait sens” explique Joshua Fields Millburn dans une conférence TEDx (en lien ci-dessous). Lorsqu’il organise le déménagement des biens de sa mère après le décès de cette dernière, Joshua réalise que le legs de tous ces objets lui apparaît comme un fardeau inutile. Il se lance alors le défi de se défaire d’un objet par jour et commence ainsi à pratiquer ce qu’il nomme “l’art du laisser aller”. En d’autres termes, il part du principe que “nos souvenirs ne résident pas dans ce que nous possédons mais se trouvent à l’intérieur de nous”. Aujourd’hui il possède environ 288 bien matériels.
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Pour résumer, Minimalism: a Documentary About the Important Things, largement diffusé aux États-Unis cette année mais disponible pour nous uniquement sur Internet, pourrait bien être le film qui nous montre la voie vers un chemin intérieur, allégé des biens matériels et rempli de bien immatériels. Pour visionner le film en intégralité, c’est par ici.
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