Frédéric Beigbeder et Dim pris en flagrant délit de sexisme publicitaire

Publié le par Juliette Geenens,

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Dim se plante sur toute la ligne avec la nouvelle publicité pour ses culottes Pocket. Agacée, l’écrivaine Camille Laurens a réagi dans une tribune publiée par Libération le 20 mai dernier. 

La collaboration entre Dim et Frédéric Beigbeder pour la nouvelle campagne publicitaire de la marque de sous-vêtements fait un énorme plat. Dim a fait appel à l’écrivain français pour réaliser et jouer dans la pub TV célébrant les 25 ans des culottes Pocket. Malheureusement, le spot ne passe pas auprès de tout le monde ; il a d’ailleurs beaucoup agacé Camille Laurens, qui a dénoncé dans Libération, le 20 mai dernier, le sexisme flagrant dont fait preuve ce court métrage, intitulé En Pocket de Dim, vous êtes inadmissible. 
La vidéo met en scène Frédéric Beigbeder, en plein travail d’écriture, très vite déconcentré par une jolie jeune femme, qui défile en tenue légère entre le salon et le jardin. En moins d’une minute, l’actrice a changé de culottes trois fois et semble n’avoir rien d’autre à faire que tirer Beigbeder de sa concentration, que ce soit en tondant la pelouse en slip, ou en faisant du patin sur le parquet du très design séjour de l’auteur.

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Les hommes au programme du bac, les femmes en culotte dans le salon

En plus d’être un ramassis de clichés sur le métier d’écrivain (“tasse de café posée à côté de lui, immense bibliothèque dans son dos, stylo à la bouche, corbeille à papier débordant de brouillons froissés en boule”) comme le remarque très justement Camille Laurens, cette publicité diffuse une image réductrice de la femme, qui n’a d’autre fonction que de distraire “l’homme mûr, hétérosexuel, blanc”, qui tente tant bien que mal de travailler, explique l’auteure de la tribune. À travers sa critique de cette campagne, elle condamne la façon dont sont représentées les femmes, de manière globale, dans les médias :

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“Ce qu’il s’agit aujourd’hui d’imprimer dans notre espace de cerveau disponible, c’est que les filles n’ont qu’un jeu à jouer, un jeu vieux comme le monde, celui de tentatrices face auxquelles le génie masculin a parfois quelque coupable quoique bien innocente faiblesse.”

Mais pour Camille Laurens, le problème va encore plus loin : en parlant de “génie masculin”, elle rappelle qu’aujourd’hui, aucune femme n’a jamais figuré au programme du bac L :

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“Marguerite de Navarre, Louise Labé, Madame de La Fayette ? Non, jamais. Germaine de Staël, Colette, Simone de Beauvoir, Marguerite Duras ? Jamais.”

En bref, pendant que les hommes sont étudiés dans les lycées pour leur apport à la littérature, les femmes, elles, se promènent en culotte.