J’ai été stupéfaite quand j’ai découvert l’étiquette, en regardant les conditions de lavage. Le message, “Forcé à travailler durant d’épuisantes heures”, y était cousu à la main.
Pour être honnête, je n’avais jamais vraiment pensé aux conditions de fabrication des vêtements. Mais cela me fait beaucoup réfléchir […] J’ai peur de penser que mon haut d’été ait été fait par une personne exténuée par des heures de travail harassantes dans une usine à sueur.
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Rebbeca Gallagher a bien essayé d’appeler Primark pour leur demander une explication. En vain.
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Un nouveau scandale pour Primark
Si l’affaire fait du bruit, elle n’est pourtant pas nouvelle. Déjà, l’année dernière, une autre cliente de l’enseigne, Rebbeca Jones, dénonçait sur Twitter avoir trouvé un message similaire dans un haut acheté dans le même magasin. Un “Conditions dégradantes de la main-d’œuvre”, là encore cousu à la main.
@BBCNews @BBCBreaking This label was found attached to my newly purchased top from primark #degradingsweatshop pic.twitter.com/oyWjuoubkD
— Rebecca Jones (@RebeccaJones92) 21 Mai 2013
En 2011, Karen Wisínska retrouvait dans la poche d’un pantalon acheté deux ans plus tôt dans un Primark de Belfast (Irlande du Nord) un texte manuscrit en chinois. Le message, targué de “SOS !” et enveloppant une carte d’identité de prison, demandait de l’aide à la communauté internationale dans le but de condamner le gouvernement chinois, pour violation des droits des prisonniers.
Amnesty International avait traduit le message :
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Nous sommes des prisonniers de la prison Xiang Nan de la province de Hubei en Chine. Notre travail (…) est de produire des vêtements pour l’exportation. Nous travaillons quinze heures par jour et la nourriture que nous mangeons ne serait même pas donnée à des chiens ou à des cochons.
Nous travaillons aussi dur que des bœufs dans les champs. Nous en appelons à la communauté internationale pour condamner le gouvernement chinois pour violation des droits de l’homme !” peut-on lire sur le morceau de papier.
Un canular selon la marque
Notre enquête sur les étiquettes cousues sur deux vêtements conçus dans deux usines différentes nous a menés à la conclusion qu’il est plus probable qu’il s’agisse d’un canular réalisé au Royaume-Uni.
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L’éternel problème des conditions de main-d’œuvre
Si certains crient au canular, et qu’on ne connaîtra probablement jamais l’auteur de ces petits mots glissés sur les étiquettes, cette histoire soulève une nouvelle fois le problème de la délocalisation des géants du textile, et des mauvaises conditions de travail infligés à leurs travailleurs. Et ce en dépit de la médiatisation du problème.
Récemment, la journaliste française nous emmenait dans les coulisses troubles du géant suédois H&M grâce à son documentaire “Le Monde selon H&M”, diffusé sur Canal +. Un film à travers lequel elle dévoilait les petits secrets cachés sous l’étiquette d’une firme mondiale alignant 3000 magasins et affichant ses 1,92 milliards d’euros de bénéfice en 2013 à la vitrine du monde.