L’ONU sort un rapport confirmant la vente d’esclaves sur les réseaux sociaux et proposant des solutions pour limiter l’influence de Daech sur Internet.
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On ne le sait que trop, l’organisation terroriste Daech utilise les réseaux sociaux pour recruter ses futurs soldats. Dans un rapport du Conseil de sécurité de l’ONU, daté de septembre 2016 et intitulé, “Combattre le traffic humain dans un conflit. 10 idées pour agir“, l’ONU a rappelé le rôle primordial que jouait les réseaux sociaux dans le combat contre Daech, mais a également souligné les nouvelles utilisations que faisait le groupe terroriste de ces plateformes publiques. Le Conseil de sécurité a mis le doigt sur “l’utilisation des réseaux sociaux pour les trafics de femmes et de filles” et souligné que “les femmes et les enfants sont vendus sur les mêmes forums que les roquettes, armes et grenades“.
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En mai dernier déjà, sur le compte Facebook d’un membre de Daech, on avait pu découvrir qu’un vrai marché d’esclaves avait cours sur les réseaux sociaux, dont Fox News a publié quelques captures d’écran effrayantes réalisées par l’Institut de recherche des médias du Moyen-Orient (MEMRI).
Des femmes et des filles sont vendues comme du bétail, classées en différentes catégories selon leur âge, leur statut marital, leur géolocalisation et bien sûr leur prix. Un post proposait par exemple “une autre sabiyah [esclave], aussi pour 8 000 dollars“. Les commentaires que l’on peut lire en dessous déplorent le prix trop excessif : “Autant pour ça ?“, “Trop cher.” Un internaute revient lui sur les origines de la femme demandant s’il s’agit d’une Yézidie, et après la réponse positive du vendeur, argue que même une “bonne musulmane ce n’est pas aussi cher“. À la question “Qu’est-ce qui la rend si chère ? A-t-elle une compétence exceptionnelle ?“, le vendeur répond tout simplement : “Non. L’offre et la demande créent ce prix pour elle.”
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Le génocide yézidi
La majorité des femmes vendues par Daech appartient à la communauté yézidie qui se voit particulièrement visée par Daech. Cette population pratique une religion ancienne, s’inspirant d’antiques croyances kurdes et influencée par l’islam dans un forme syncrétique, ce que condamne et punit fermement Daech. En juin 2016, l’ONU avait rendu un rapport utilisant clairement le mot “génocide” à propos de la communauté yézidie : “Le génocide a eu lieu et se poursuit”, avait alors déclaré le diplomate brésilien Paulo Pinheiro, président de cette commission d’enquête.
Si le dernier rapport de l’ONU rappelle ses pratiques, il cherche surtout à trouver des solutions pour les arrêter. L’idée est d’aider les personnes “qui seraient vulnérables au trafic d’humains lors d’un conflit, et d’incorporer des informations de prévention et d’assistance (comme des détails pour une hotline ou une application d’aide) dans les flux des réseaux sociaux.” Mais l’ONU veut également battre Daech sur son propre terrain en “développant des campagnes robustes sur les réseaux sociaux, en améliorant les contre-messages et en amortissant les récits des terroristes et les tentatives de recrutement en ligne”.
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