“L’ensemble [du territoire] des États-Unis est à portée de nos armes nucléaires et il y a toujours un bouton nucléaire sur mon bureau. C’est la réalité, pas une menace”, a déclaré Kim Jong-un selon des propos rapportés par Le Monde.
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Si le dirigeant nord-coréen ne semble pas décolérer à l’encontre de son grand ennemi, les États-Unis, il s’est montré plus ouvert à l’égard de Séoul : “Nous sommes disposés à prendre les mesures nécessaires, y compris à envoyer notre délégation, a-t-il poursuivi. À cette fin, les autorités du Nord et du Sud pourraient se retrouver dans un avenir proche.”
Ce rapprochement soudain s’explique par le souhait de Kim Jong-un d’envoyer des athlètes de son pays aux Jeux olympiques d’hiver qui se tiendront du 9 au 25 février prochains à Pyeonchang en Corée du Sud. Séoul a immédiatement saisi la perche tendue par le régime nord-coréen.
Cho Myoung-gyon, le ministre de l’Unification a expliqué lors d’un point presse que le gouvernement sud-coréen “réitérait sa volonté d’organiser des discussions avec le Nord à tout moment, dans n’importe quel lieu et sous n’importe quelle forme”, rapporte Le Point. Avant de poursuivre : “nous espérons que le Sud et le Nord pourront s’asseoir face à face pour discuter de la participation de la Corée du Nord aux Jeux de Pyeongchang de même que d’autres questions d’intérêt mutuel pour l’amélioration des relations intercoréennes.”
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Une première depuis 2015
La Corée du Sud a avancé la date du 9 janvier pour cette rencontre au sommet, qui pourrait être organisée dans le petit village de Panmunjeom, en zone démilitarisée, où les deux pays avaient signé l’armistice qui avait mis fin aux combats de la guerre de Corée en 1953.
Élu en mai dernier, le président sud-coréen Moon Jae-in s’est toujours prononcé en faveur d’un dialogue avec le Nord, une stratégie que tout le monde ne semble pas partager au Pays du matin calme. Selon le quotidien Korea Herald, “Kim Jong-un a formulé à la fois une offre de paix et une position offensive. Il est inquiétant de voir l’administration Moon exagérer le sens de la première tout en minorant la seconde”.
Si cette rencontre devait vraiment avoir lieu, ce serait la première fois depuis 2015 que s’ouvriraient des discussions bilatérales entre les deux États.
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