Des étudiants ont obtenu gain de cause après avoir pointé du doigt une contradiction dans la Constitution colombienne.
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Non, vous ne rêvez pas. Selon le journal El Pais, la Cour constitutionnelle de Colombie a rendu la semaine dernière un verdict qui protège les employés d’un renvoi, qui interviendrait après leur présentation à leur travail sous l’influence de l’alcool ou de narcotiques. Tant que cela n’affecte pas leur capacité à travailler…
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Cette décision a été vivement critiquée par ceux qui affirment que cela va mener à une augmentation de la consommation de cocaïne et du nombre de toxicomanes dans le pays, quand d’autres revendiquent leur droit à un verre de vin à la pause déjeuner.
Le cas a été présenté par un groupe d’étudiants de la faculté de droit de l’université de Bucaramanga. Ils affirment qu’il y a une contradiction entre deux articles, en rapport avec le Code du travail, dans la Constitution. Le premier consacre l’égalité de tous devant la loi et appelle à la “protection par l’État des personnes qui se retrouvent en état de faiblesse du fait de leur condition économique, physique ou mental“. Et le second établit que tous les travailleurs ont droit aux mêmes opportunités.
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Une limite difficile à situer
En utilisant ces deux articles, les étudiants sont parvenus à modifier la loi et à donner aux employés colombiens la liberté de venir au travail dans un état second. On ignore pour l’instant où se situe la limite qui définit l’incapacité à travailler, qui pourrait s’avérer très subjective. Cependant, le tribunal a défini quelques exceptions. Si l’activité est dangereuse pour le travailleur ou pour ses collègues, la consommation de drogue et d’alcool reste interdite. Les pilotes, par exemple, ne sont pas autorisés à piloter sous l’influence de l’alcool. Ce qui évitera à un fait divers comme celui du pilote de la compagnie canadienne Sunwing Airlines, retrouvé ivre et inconscient, de se reproduire.
Traduit de l’anglais par Sophie Janinet
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