Tout ce que j’entends dans ma tête, je l’écris […]. Peu importe où vous faites la musique, cela restera de la création.
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James, comme on l’appelle habituellement, est connu pour son premier album Early In The Morning sorti en 2010 qui s’est tout de même classé numéro 1 des charts anglais; certifié disque de platine et nominé aux Choice Music Prize.
L’on pouvait entendre se confondre des accords soignés d’une main de pianiste, mais aussi sa voix très particulière qui sait nous réchauffer pendant les longues nuits d’hiver. Il revient désormais avec “Cavalier”, extrait de son prochain album Post Tropical dont voici le clip en avant-première :
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Lorsqu’on lui demande pourquoi une si longue pause, il répond simplement que c’est difficile de composer dans un bus de tournée. James fait partie des artistes de son temps qui composent avec leur ordinateur et quelques guitares de dix ans d’âge. Alors au final, le « car tour » a sûrement dû entendre quelques bribes de ce que l’on découvrira.
La musique ça nous vient, peu importe où, peu importe quand.
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Une découverte justement, qui risque de vous surprendre. Vous qui étiez habitués à des sonorités douces, un clair-obscur incessant nous emportant dans des abimes, son nouvel album vous demandera plus d’attention, mais vous procurera une véritable obsession. Fruit de sa propre production, de son écriture, de son imagination et de ses tripes, James Vincent McMorrow nous emmene dans des contrées lointaines à base de pédales loop de piano, des sons venus d’ailleurs et un style d’autant plus voyageur. Un désir lointain de créer l’inexplicable.
Mais sa mystérieuse musique n’est pas dûe à la solitude. Pourtant, il s’est dit que son premier EP avait été produit tôt le matin justement, dans une petite maison près de Dublin. Alors inévitablement, l’on pense à ces artistes torturés qui ne trouvent l’inspiration que dans la « loneliness », comme ils disent. Mais James n’en fait pas parti. C’est pour cela que sa tournée l’a inspiré. De ce voyage, il a ramené des dizaines de samples, d’idées et de rythmiques dont il a fallu ensuite faire le tri à El Paso, là où sont nées ses tropiques.
Si l’on devait en garder qu’une chose, il faut pour lui « vivre sa musique, la travailler. Je ne veux pas créer des choses simples. Tout est fruit de mon esprit, de mes expériences, de ce que je vois et ce que j’entends. Le monde lui-même pourrait se travailler. » Et pour terminer, puisqu’il est irlandais et que c’est joli, l’Irlande, il nous a conseillé de simplement se balader pour découvrir, même s’il pleut très souvent.
Post Tropical, le paradoxe de l’ours blanc au milieu des tropiques. Un désir sûrement humain d’associer le froid et la chaleur, comme le raisonnable et le passionnel.
En attendant le concert du 20 février à la Maroquinerie, rendez-vous ici pour une avant-première de son prochain album !