Oui, un titre sublime. À titre subjectif, bien évidemment. Et même, pour aller plus loin, un morceau prodigieusement produit par Thomas Bangalter et Guy-Man’. Bah ouais, n’en déplaise à ceux qui crient au scandale à coups de “pauvre Daft Punk, c’est plus ce que c’était”, “c’est de la merde ce son”, “qu’est-ce qu’ils foutent avec The Weeknd, il chante trop mal” : n’oubliez pas que nos deux frenchies sont des compositeurs avant d’être des robots, et qu’ils savent aussi faire du piano sur lequel le chanteur canadien appose l’une des plus belles voix, si ce n’est la plus belle, du R’n’B de notre époque. Ils s’adaptent, pour se marier au mieux à un genre différent, et vous serviront ce que vous attendez d’eux lorsqu’ils sortiront leur prochain album.
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Revenons à “Starboy”, par The Weeknd & Daft Punk, donc. Une chanson froide, à écouter lors d’une ride nocturne ou chez soi le soir au coin du feu. Si vous n’avez ni voiture ni cheminée, aucun souci : une paire d’écouteurs et une petite balade à pied (de nuit bien sûr, toujours de nuit) feront l’affaire.
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Sombre, le clip réalisé par Grant Singer – déjà derrière la caméra pour les vidéos de “The Hills” et “Can’t Feel My Face” – montre l’ancien Abel Tesfaye, celui coiffé de dreads, suffoquer la gueule dans un sac plastique. Le meurtrier n’est autre que le nouveau lui, qui prend le relais. Armé d’un crucifix en néon rose, il se balade dans son loft tapissé de tableaux à son effigie (et à celle des Daft Punk) et autres récompenses, qu’il finit par briser. Puis la nuit commence à s’éteindre, l’occasion d’une virée en voiture de sport sur les hauteurs de Hollywood Hills avec, côté passager, une panthère noire domestiquée.
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Dites adieu à l’ancien The Weeknd. Avec ce titre, premier extrait de son prochain album Starboy, et son nouveau look (ouais, ça compte dans le changement d’un homme), The Weeknd montre qu’il est passé dans une dimension supérieure, celle d’un “motherfuckin’ starboy.”